Les super-héros ont la flamme

Après l’école, une vingtaine de « super-héros » scolarisés à l’école Jules-Ferry bénéficient d’un accompagnement à la scolarité pour lequel ils sont volontaires. Après un an et demi d’expérience, les progrès se font sentir, alors qu’une appétence particulière pour les JO semble les animer.

« Alors les enfants, combien d’habitants sommes-nous à Saint-Dizier ? » Au Conservatoire Jean-Wiener, l’adjoint à la Jeunesse Mokhtar Kahlal échange avec des enfants de l’école Jules-Ferry. Nous sommes vendredi 29 mars, les cours sont terminés, c’est le début du week-end. Quelques parents sont également présents au deuxième étage, où un bon goûter n’attend qu’à être dévoré.

Clas

Tous ces enfants font partie du club des super-héros de l’école Jules-Ferry. Piloté par la Ligue de l’enseignement 52 avec le soutien de l’État, il est le fruit du Contrat local d’accompagnement à la scolarité (Clas) qui a vu le jour à l’automne 2022 pour l’établissement de La Noue. Concrètement, les jeunes – ils sont une vingtaine – du CP au CM2 ayant quelques lacunes, peuvent bénéficier d’un accompagnement à la scolarité après les cours. Les séances sont dispensées par des AESH et un bénévole de la Ligue. Nous en avions rencontré quelques-uns il y a de ça un an, également au Conservatoire Jean-Wiener, où une salle est mise à disposition.

Depuis la rentrée de janvier 2024, une antenne a été ouverte à Sapignicourt, où vivent de nombreux élèves de Jules-Ferry. « Pour certains, ce n’était pas facile de rester à Saint-Dizier après les cours », observe Leïla Aba, coordinatrice éducation de la Ligue, qui a pu compter sur l’oreille attentive d’Alain Simon. Le maire de Sapignicourt a en effet accepté de mettre à disposition la salle polyvalente du village, pour ces temps forts.

Jeux

Retour au Conservatoire Jean-Wiener. Dans la pièce, la décoration illustre sur quel support les jeunes planchent. Des anneaux par groupe de cinq, des flammes, des phryges… « Les Jeux olympiques sont un bon prétexte pour travailler sur la lecture, les mathématiques, la géographie, sans avoir l’impression de travailler », explique Leïla Aba. Juste avant le début de la petite cérémonie, celle qui est également conseillère municipale écoutait attentivement les élèves réciter les continents, tout en les plaçant sur la carte du monde.

Si la question initiale de Mokhtar Kahlal ne verra pas de bonne réponse – « 500 ? 1 500 ? » – celle sur les valeurs de l’olympisme est une formalité. Sans sourciller, les enfants répondent « amitié », « excellence » et « respect ». Cela va même plus loin lorsque les élèves de Jules-Ferry citent « le handi basket qui se joue en fauteuil », ou « le Cécifoot pour les mal-voyants » comme disciplines handisport. Certains avaient le regard brillant lorsqu’ils ont récupéré un Phryge olympique des mains de l’adjoint à la Jeunesse, qu’ils devront désormais « faire vivre ». De quoi les valoriser davantage, comme le terme « super héros » qu’emploie en permanence Leïla Aba : « Parler de public en difficulté, ça les catalogue directement dans une case de façon péjorative. Un super héros, c’est quelqu’un qui se dépasse, qui est déterminé, qui fait des efforts… C’est ce qu’ils sont. »

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Deux mille enfants attendus au stade Jacquin

Exceptionnellement, jeudi 4 avril, les élèves de l’école Jules-Ferry n’auront pas Clas. En effet, comme tous les scolaires de Saint-Dizier, soit environ 2 000 enfants, ils sont invités au stade Charles-Jacquin pour une grande après-midi sportive. Dans le cadre de la Semaine olympique et paralympique, ils pourront notamment découvrir quelques 80 disciplines. Auparavant, une cérémonie d’ouverture des olympiades inter-écoles lancera les festivités. Le point d’orgue de deux semaines d’animations, depuis le 18 mars, avec le top départ de la flamme municipale, qui a circulé d’école en école, publiques comme privées.

A noter que c’est une « vraie » flamme qui sera allumée cet après-midi là. Les parents sont également conviés.