Les spéléologues locaux se forment au secourisme
Spéléologie. A Savonnières-en-Perthois, 22 spéléologues du Grand Est se sont réunis le 10 février pour une session de formation au secourisme. Une journée bien remplie pour compléter les connaissances déjà acquises, voire pour faire découvrir à la spéléologie.
Ils étaient 22 spéléologues, samedi 10 février, à se réunir dans les carrières de Savonnières-en-Perthois (Meuse), à la lisière du nord de la Haute-Marne. Au programme, une nouvelle session de formation en lien avec le secourisme. « En septembre 2023, nous avions procédé à un exercice avec un scénario établi », se souvient Yann Guivarch.
Vice-président de l’Association spéléologique de Haute-Marne, il est aussi le conseiller technique départemental de la structure Spéléo secours français (SSF). Il en existe 51 en France, sous l’égide de la Fédération française de spéléologie, avec l’objectif d’intervenir en cas de pépin sous terre.
Pour ce faire, les bénévoles – ils sont 20 dans la liste de secours nationale en Haute-Marne – sont formés régulièrement aux gestes et bons réflexes de secours. Comme ce samedi-là, où les représentants du 52 n’étaient pas les seuls présents : le conseiller technique vosgien (Éric Pery), deux Alsaciens, un Meusien, six Aubois ou encore deux Côte-d’Oriens avaient fait le déplacement. « Nous avions étendu l’invitation à des spéléos non inscrits sur les listes SSF afin qu’ils puissent découvrir l’activité spéléo-secours et ses membres », ajoute Yann Guivarch.
Rassemblés à 9 h 30, les participants ont eu droit à différents ateliers, à commencer par l’Assistance aux victimes (ASV). Après un premier bilan médical, les spéléologues secouristes devaient procéder au « point chaud », une phase cruciale qui consiste à réchauffer la victime (sous terre, la température ne dépasse pas les 13°C), entre duvet, couverture, bâche et allumage de bougie. Cette étape précède un second bilan médical, avant la mise en civière – il faut six porteurs minimum – et le transport du blessé vers l’extérieur. Un autre exercice était centré sur la communication, comme l’utilisation d’un spéléophone lors de la transmission des bilans médicaux vers les PC sécurité, en surface. La pose d’un collier cervical a également été travaillée.
Un débrief à chaud a conclu la journée. « C’est la première fois que je participe à une formation SSF, on se rend mieux compte des difficultés et des choses à réaliser en cas d’accident », témoignait l’un des acteurs. La prochaine journée de formation est prévue le dimanche 7 avril.
Louis Vanthournout