Les soucis s’accumulent pour le Chaumont Handball 52
Pas de gymnase, un recrutement au point mort, mais surtout plus d’entraîneur, alors que le championnat de Nationale 2 féminine débute le week-end du 11-12 septembre. Rachel Sugneau, la présidente du Handball Chaumont 52, est « super-inquiète ». C’est bien légitime.
Alors que la Fédération Française de handball vient de publier le calendrier de Nationale 2 féminine, dont la première journée est prévue le week-end du 11-12 septembre (lire ci-dessous), une course contre la montre est menée par Rachel Sugneau, la présidente du Handball Chaumont 52, David Hourriez, le vice-président, ainsi que tous les dirigeants chaumontais. Et pour cause, depuis une semaine, l’équipe fanion n’a plus d’entraîneur, Stéphane Duval, nommé coach à l’intersaison, ayant donné sa démission. « La raison est professionnelle », déclare « assommée depuis huit jours », Rachel Sugneau. « On lui a changé ses horaires de travail et il n’est plus disponible le soir. Je le crois, mais sa direction aurait pu le prévenir plus tôt. On est dans la m… ! »
Nicolas Torres, qui avait cédé sa place à Stéphane Duval, peut-il revenir ? « Il avait accepté il y a deux ans pour remplacer Xavier Leseur, mais pour lui, c’était un soulagement de laisser sa place », explique la présidente chaumontaise. « Il est avec les seniors garçons et les jeunes. Je ne vais pas le recontacter car cela voudrait dire “on n’a personne et on te rappelle”… En interne, il n’y a pas de solution. »
Bien évidemment, « les joueuses sont au courant » de la situation. Des joueuses « qui veulent disputer le championnat ». Quitte à se prendre en mains, être en autogestion, avec l’aide des “plus anciennes” ? « C’est une solution possible », répond Rachel Sugneau.
Problèmes de recrutement et de salle
Une autre a été de faire « un appel national pour trouver un coach », via l’Association Française des clubs de handball amateurs. Mais ce n’est pas simple, comme l’explique la présidente chaumontaise. « Stéphane (Duval) était du secteur. Avec un salarié, ce n’est plus la même, d’autant plus que notre situation financière est compliquée. Je suis super-inquiète ». Mais Rachel Sugneau et tout le club sont bien décidés à ne pas « laisser tomber les filles ». Ils vont partir « à la chasse aux sponsors pour salarier un coach. »
Mais les soucis ne sont pas terminés pour la présidente du Chaumont Handball 52. Il y a également le problème du recrutement. « Il n’est pas comme on veut », reconnaît fataliste Rachel Sugneau. « En fait, les gens ont pris goût à ne plus rien faire. » Si bien que faire les efforts pour venir s’entraîner, faire les déplacements pour jouer, c’est compliqué. A cela il faut ajouter le contexte sanitaire qui n’arrange rien. En effet, s’il faut un pass sanitaire pour entrer dans un gymnase, cela peut décourager certaines joueuses qui n’ont pas envie de se faire vacciner…
Une pandémie qui, pour couronner le tout, prive les Chaumontaises de leur gymnase Lemouton, ce dernier étant centre de vaccination.
Le souci, c’est que les filles du Chaumont Handball 52 doivent recevoir Cergy, le week-end du 11-12 septembre, lors de la première journée du championnat de Nationale 2 et que la Fédération française de handball demande au club préfectoral de donner le nom d’un gymnase. « On attend des nouvelles de la ville », déclare dépitée Rachel Sugneau. Et cette dernière de conclure : « Nous ne sommes pas sous une bonne étoile. Le moral n’est pas au beau fixe. Il n’y a rien pour bosser normalement. »
A n’en pas douter, les prochaines journées vont être chargées et les nuits courtes pour la présidente chaumontaise…
Yves Tainturier