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Les sapins de Noël dans un esprit local

Près de 1 000 sapins partiront dans les familles.

Consommation. Dans un contexte anxiogène, l’esprit de Noël souffle petitement sur les particuliers mais l’achat d’un sapin reste bel et bien dans la tradition. Emilien Humbert, le dirigeant du Comptoir du jardinier, en témoigne.

« Le choix du sapin reste une tradition. Il est l’occasion de réunir la famille ». A Villiers-le-Sec, Emilien Humbert qui dirige le Comptoir du jardinier constate que son magasin est un lieu de communion autour du sapin. « Ils viennent choisir ensemble et repartent pour le décorer ».

La jardinerie travaille avec un producteur de Troyes pour l’aspect local et la proximité. Emilien Humbert y tient et en montre les avantages : « chaque année, au mois d’août, nous commandons 800 à 1 000 pièces. L’important est qu’ils soient coupés à la dernière minute, quatres jours avant, et qu’ils ne parcourent qu’une centaine de kilomètres ».

Des sapins locaux

Ce choix est l’assurance de leur fraîcheur et de leur conservation sur la longueur contrairement à ceux coupés 30 jours à l’avance. Dans la jardinerie, ils sont alignés et donnent l’esprit d’une forêt avec les odeurs de pins caractéristiques. Odeurs qui proviennent uniquement des épicéas qui, pourtant, ne représentent désormais que 10 % des ventes. Leur inconvénient majeur est de perdre leurs aiguilles.

Les agencements pour Noël durent deux mois et demi.

A l’inverse, le nordmann est sans odeur mais reste majestueux jusqu’à se retrouver sur le trottoir, en janvier. D’après Emilien Humbert, ses ventes ne cessent de progresser. Il note également la commercialisation de sapins en pot et donc avec des racines pour ceux qui veulent les replanter. La gamme est complétée par des sapins artificiels. « Ils restent en vogue car toujours plus faciles à décorer et ils sont tellement bien fait que c’est à s’y méprendre. La gamme est très large avec une préférence pour ceux de couleur verte ou blanche ».

Conditionnement

A la question de savoir si les Haut-Marnais ont le cœur à la fête, Emilien Humbert remarque « un conditionnement global des esprits. Ils se freinent. Ils se brident du fait de la hausse du prix de l’énergie et du fait qu’on leur répète sans cesse que l’avenir va être compliqué ». Il parle d’une appréhension générale et d’une volonté de faire des économies.

Ainsi, les décorations extérieures des maisons en pâtissent. Les ménages qui étaient prescripteurs dans le domaine se freinent. Et pourtant, comme le rappelle Emilien Humbert, « une guirlande avec led et équipée d’un timer ne consomme rien ». Eclairée 6 heures pendant 30 jours, le coût pour le ménage sera d’un seul euro !

Frédéric Thévenin

f.thevenin@jhm.fr

Les défis à relever pour les jardineries

Comme pour les autres commerces et entreprises, Emilien Humbert va se heurter à la hausse du tarif de l’électricité. Il va être multiplié par cinq et donc il cherche des alternatives. « Nous gérons du vivant. Des aquariums à 28° en permanence, des reptiles qui ont besoin de chaleur. Il faudra que je trouve des solutions en cas de coupure d’électricité et pour contrecarrer ces prix à la hausse ». L’homme évoque aussi les chambres froides, l’alimentaire, l’alimentation pour les animaux…

Face à ces hausses, il devient compliqué de « tirer sur les marges ». Elles ne sont pas extensibles à l’infini mais, en même temps, Emilien Humbert ne peut pas répercuter toutes ces hausses au niveau des étiquettes. « Il y a des seuils psychologiques de prix à ne pas atteindre. Ils ne seraient pas acceptés ». Pour lui, l’équation est compliquée à résoudre.

« Comme toutes les entreprises », le directeur est donc dans l’obligation de travailler au jour le jour à laquelle s’en ajoute parfois d’autres qui peuvent surprendre et qui tombent du jour au lendemain. Par exemple, les jardineries qui ont plus de 80 places de parking comme à Villiers sont obligées d’équiper moitié de la surface en panneaux solaires dans les 3 ans. Pour Emilien Humbert, en soit, l’idée n’est pas mauvaise mais il va devoir budgéter l’investissement et la période n’est pas forcément très propice.       

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