« Les salaires ne sont pas en phase avec le coût de la vie »
La CGT, FSU et Solidaires s’unissent à Saint-Dizier, jeudi 29 septembre, pour un rassemblement « pour les salaires et le pouvoir d’achat ». Entre autres revendications.
La CGT appelle à la mobilisation, partout en France, ce vendredi 29 septembre. Objet principal de ce rassemblement post-rentrée : les salaires et le pouvoir d’achat. A Saint-Dizier, la CGT se réunira à 17 h, place de l’hôtel de la ville, avec ses aînés de la CGT Retraités, ainsi que la FSU et Sud-Solidaires. « La priorité n°1, c’est les salaires, c’est notre bataille, le point noir du moment », indique Manuel Porcar. « C’est à la fois le pouvoir d’achat et la qualité de vie » !
Le délégué syndical CGT l’a constaté : « Cela fait 30 ans qu’on perd régulièrement chaque année, mais depuis 2021, c’est grave et ça s’accélère encore. » Raison pour laquelle l’intersyndicale appelle à une « augmentation générale de tous les salaires », avec un Smic brut à 2000 €. « Toutes les cotisations sociales sont calculées sur le salaire brut, c’est pour ça qu’on parle toujours en brut », insiste Bernard Kovalenko, responsable de la section locale de la CGT Retraités.
Ce qui met en colère les syndicats, ce sont les promesses non tenues d’Emmanuel Macron à ce sujet. « Le président avait dit que les salaires devaient être en phase avec le coût de la vie, ce n’est pas le cas aujourd’hui », reprend Bernard Kovalenko. « Quand le salaire augmente de 3 à 4 % dans les NAO (négociations annuelles obligatoires, NDLR) et que le coût de la vie, de 6 à 7 %.. », commence-il, « il nous en manque ! », conclut Martine Artillon, de la CGT Retraités.
Autre sujet de préoccupation des syndicats, la santé, « quand on voit la situation à Wassy, ça n’a aucun sens » reprend Bernard Kovalenko. L’hôpital wasseyen est au cœur d’une réorganisation lancée par le GHT Cœur Grand Est qui comprend la fermeture de 20 lits SSR (soins de suite et de réadaptation) et cinq de médecine. « Et que dire de l’attente aux urgences ? Et de la situation dans les Ehpad ? » Sans parler des soignants suspendus car non-vaccinés, « toujours pas réintégrés, alors qu’il y a pénurie de main d’œuvre ». A l’hôpital comme dans l’ensemble des services publics, « c’est la catastrophe ! », s’indigne Martine Artillon. « Faire du public quelque chose de rentable, c’est une aberration et on s’en rend compte », déplore Arnaud Lagney, de Sud-Rail. De la matière à revendiquer ce jeudi après-midi.
N. F.