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Les sages-femmes de l’hôpital appelées au secours de la maternité de Chaumont

Hôpital. Les trois sages-femmes du centre de périnatalité ont été sollicitées afin de venir renforcer les équipes de la maternité durant l’été afin d’éviter la fermeture. Ces dernières ne ferment pas la porte à condition de maintenir le service aux futures mamans.

Cela fait plusieurs semaines que des bruits de couloir se font entendre autour du centre de périnatalité de proximité (CPP) obtenu après la fermeture de la maternité en 2016. Dans le pire des cas, on voulait fermer ce pôle mère-enfant qui accompagne les mamans avant et après l’accouchement. En fait, la situation est bien plus simple : la pénurie de personnel soignant.

Déjà l’été dernier la situation avait été très tendue à l’hôpital. Elle est pire cette année. D’autant que des médecins ont fait part de leur décision de partir. «Vu le remue-ménage actuel, cela n’incite pas les gens à rester», fait remarquer Christophe Vauthrin, délégué du personnel CFDT à l’hôpital.

Le centre de périnatalité a été créé à la suite de la fermeture de la maternité.

La direction commune de l’hôpital a donc rencontré la semaine dernière les trois sages-femmes du CPP. Il leur a été proposé de venir renforcer les équipes chaumontaises de la maternité. Un renfort, qui au passage, est déjà dans les faits puisque des consultations à la maternité de Chaumont sont assurées régulièrement par les sages-femmes langroises. Deux d’entre-elles ont accepté d’en faire davantage. La situation qui leur a été exposée est simple. Il manque un équivalent temps plein pour juin et deux équivalents temps plein en juillet et août à la maternité. «Les sages-femmes ont fait des propositions pour venir davantage à Chaumont qu’elles ne le font actuellement. Mais elles ne peuvent pallier à tout. La direction a validé qu’on ne toucherait pas à leurs congés d’été. Et de plus, elles ne veulent pas que le CPP ferme pendant cette période. Le CPP tourne, il ne faudrait pas casser la dynamique», estime Christophe Vauthrin. Au final, «les sages-femmes langroises ne pourraient représenter que 25 à 30 % des besoins de Chaumont», estime Christophe Vauthrin.

Un service dégradé du CPP ?

Cette pénurie de personnel soignant est une réalité. «C’est malheureusement une situation que l’on rencontre dans tous les hôpitaux. C’est le résultat d’une politique ancienne où l’on a pris les agents pour des torchons», estime Yann Grisval, délégué du personnel FO de l’hôpital. Ce dernier note qu’il y aura forcément «une ouverture restreinte du CPP cet été. L’objectif est de conserver les consultations. Sans faire de l’anti-Chaumont, on va dégrader un service de proximité pour conserver la maternité ouverte. Cela pose des questions pour la suite. Certaines choses sont actées, d’autres pas comme le maintien du bloc opératoire à Langres», ajoute-t-il.

Le volontariat des sages-femmes du CPP est à mettre en valeur. «On est dans la coopération. En revanche, on aimerait avoir une réciprocité. On espère sauver Chaumont avec du personnel de Langres», estime Christophe Vauthrin.

Ce qui n’est pas écarté aujourd’hui, c’est une fermeture sur un certain laps de temps de la maternité de Chaumont cet été.

Une réunion de direction de l’hôpital devait étudier cela mardi 31 mai dans la soirée. A suivre…

Ph. L.

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