Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Les représentants des usagers souhaitent la bonne santé

L’ASSHM demeure convaincue que la solution de l’hôpital unique à Rolampont est la meilleure.

HÔPITAL. L’association Avenir santé Sud Haute-Marne (ASSHM), représentant les usagers hospitaliers et de santé, dresse un bilan contrasté d’une année 2021 riche en rebondissements. Toujours favorable à l’hôpital unifié à Rolampont, elle formule ses bons vœux pour 2022.

Pour Avenir santé Sud Haute-Marne (ASSHM), c’est une séquence difficile mais passionnante qui s’est achevée. Les derniers mois ont placé l’association représentant les usagers de santé au cœur des débats, avec la décision prise pour la réorganisation de la filière hospitalière du Sud-haut-marnais, annoncée le 9 décembre par le ministre de la Santé Olivier Véran. A savoir la “gradation territoriale” de l’offre de soins avec, à la clef, 66,2 millions d’euros de subventions dans le cadre du “Ségur de la santé” et la construction de deux nouveaux hôpitaux à Chaumont et à Langres (mais, pour l’heure, sans garantie sur le maintien du plateau technique de chirurgie et de services de médecine dans la cité lingonne).

Pour l’ASSHM, qui prônait et prône toujours, en compagnie de nombre d’élus du Pays de Langres, l’option du site unique à Rolampont, la déception a été grande. « Pourquoi abandonne-t-on le Pays de Langres ? », s’interroge Brigitte Berthet, l’un des membres du Bureau. Tout en souhaitant travailler à « sauver les meubles », notamment au sein du comité de pilotage mis en place par le Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) du Pays de Langres (lire par ailleurs) autour du choix retenu par l’Etat, le président de l’ASSHM, Mathieu Thiébaut demeure convaincu que « l’hôpital unique reviendra inévitablement dans le débat dans les prochaines années ». L’objection faite du caractère « irrévocable » de la décision prise, selon le mot de préfet Joseph Zimet, est balayée d’un revers de main par Francis Grosjean, autre membre du Bureau : « C’est le préfet qui n’est pas irrévocable ».

Les bons vœux de l’association

En attendant, l’association souhaite s’extirper des « querelles idéologiques et de territoire ». Estimant que la formule du comité de pilotage, en lien avec les élus et les médecins, « est un front qui convient très bien pour le Sud-haut-marnais », le président Thiébaut formule plusieurs vœux pour 2022. Le premier est que le projet médical promis par l’Agence régionale de santé (ARS) voit enfin le jour, pour que l’articulation entre Chaumont et Langres puisse réellement se constituer et être posée noir sur blanc. En second lieu, les représentants des usagers exigent, comme depuis plusieurs années, une comptabilité « franche, sincère, transparente et analytique pour les trois sites hospitaliers ».

Ensuite, le vœu, presque pieux, est formulé de pouvoir « pallier à un recrutement médical défectueux et difficile », avec l’espoir que de nouveaux praticiens s’installent. Pour cela, « il faut ouvrir les postes d’internat », rappelle Mathieu Thiébaut. Enfin, l’ASSHM souhaite la poursuite du meilleur dialogue instauré entre médecins hospitaliers et libéraux, qui pourrait se matérialiser par la confection d’un véritable annuaire médical à usage interne.

N. C. et F. A.

 « On doit travailler avec Chaumont »

Le vice-président du PETR du Pays de Langres Laurent Aubertot a une vision constante de la stratégie qui lui semble la plus opportune pour étoffer l’offre de soins sud haut-marnaise. « Je reste sur mes positions. Et bien sûr qu’il faut travailler à l’élaboration d’un projet médical en premier lieu ». Mais évidemment, il lui paraît aussi inconcevable de le faire dans son coin de département, sachant que le partenaire auquel il songe pour un rapprochement y aurait également intérêt. « On est en quelque sorte condamnés à travailler avec le pays chaumontais. Sauf à envisager que son hôpital fonctionne tout seul… et perde tout seul de l’argent ». L’élu, qui est aussi président de la communauté de communes Auberive Vingeanne Montsaugeonnais, sait que les médecins entendent demander à densifier l’offre de soins à l’hôpital de Langres. S’il comprend qu’ils tentent l’impossible, il retient… qu’il est précisément impossible d’aboutir : leur requête est trop ambitieuse pour avoir une chance d’être entendue. « Les médecins veulent plus de services à Langres mais on leur dira non ».

Sur le même sujet...

Langres
Hôpital : les positions se durcissent
Hôpital

L’assemblée générale de l’association ASSHM, représentant les usagers de la santé en centre et sud haut-marnais, a été largement consacrée à la réorganisation hospitalière. En l’absence des promoteurs de l’actuel(...)

Langres
Hôpital : la présidente du conseil de surveillance réagit
Hôpital

Patricia Guérin, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital n’a pas la même lecture du projet d’hôpital de proximité que s’apprête à construire l’ARS. Venue d’un IRM, capacitaire, automate en(...)

Langres
Hôpital : une infirmière suppléante d’Egalité Santé écartée 
Hôpital

SANTE. L’infirmière retraitée Elisabeth Cardot, qui exerçait encore au centre hospitalier de Langres, en tant que suppléante en cas de besoin, a été jugée indésirable, désormais, par la direction hospitalière.(...)