Les régionaux de cross annulés
La nouvelle vient de tomber. Comme on pouvait le craindre, les régionaux de cross, qui devaient avoir lieu dimanche à Brottes sont annulés. « C’est à la fois pour une raison sanitaire et aussi car la Fédération (FFA) a suspendu l’organisation de compétitions jusqu’au 29 janvier, date de son prochain comité directeur. Du côté de la Préfecture, malgré plusieurs relances, nous n’avions pas de nouvelle. C’est dommage car 40 bénévoles étaient mobilisés. Tous les clubs avaient répondu présent. Nous avions acheté du matériel, de la rubalise, des récompenses, des boissons en brique pour les ravitaillements. Cela servira pour la manche de coupe de France de marche nordique, le 30 mai, aux Lavières, toujours à Brottes », explique Jean-Noël Le Dentu, le président de l’ECAC et cheville ouvrière de l’organisation de ce cross. « La Lorraine avait décidé de venir samedi, seules les Ardennes ne souhaitaient pas se déplacer et cela représentait entre 300 et 350 participants. Pour l’heure, les demi-finales, à Charmes, dans les Vosges, sont repoussées d’une semaine, le 28 février. La Ligue Grand Est a demandé de scinder en deux parties, avec le Grand Est d’un côté et la Franche-Comté de l’autre. Cela évite d’avoir 2 000 coureurs sur le même site. »
Cette compétition a aussi du plomb dans l’aile. « Les athlètes doivent avoir une condition physique et c’est compliqué de conserver la motivation. A l’ECAC, nous avons perdu un tiers de licenciés et 60 % des adultes (103 licenciés contre 150 l’an passé). Nous avions de l’espoir comme les autres clubs du département de récupérer des licenciés via le cross, une cinquantaine environ. On se rapproche d’une saison hivernale blanche, en sachant qu’une petite poignée d’athlètes haut-marnais inscrits sur listes de haut niveau peut faire de la compétition. Ce qui n’est pas le cas en athlétisme. On ne sait pas ce qui va se passer, avec les virus mutants. Aujourd’hui, la priorité, c’est la vie de famille et la santé, avec les virus mutants. Le sport passe après et c’est logique. Si cela reprend en avril, par exemple, je ne vois pas les gens se licencier pour trois mois, même si la saison pourrait aller jusqu’à fin octobre. Sans oublier que la FFA aide les gros clubs et ceux qui ont des salariés. »
« La motivation s’essouffle »
Le spectre d’une saison blanche hivernale (salle, lancers longs et cross) est proche. Le couperet pourrait tomber dans dix jours. « C’est logique. On s’attendait à cette annulation. Le couvre-feu est désormais obligatoire dans tous les départements. On ne connaît pas la durée de celui-ci qui pourrait se transformer en confinement le week-end. Je ne vois rien venir avant les vacances de février (du 20 février au 8 mars pour le Grand Est). Les gymnases sont à nouveau fermés, il n’y a plus de sport scolaire, en salle ou en extérieur. La motivation des athlètes comme des organisateurs s’essouffle. Pourtant, on avait mis en place des protocoles stricts et on nous ferme les gymnases. On va essayer de se remobiliser. Nos jeunes étaient motivés pour être performants sur le cross. C’est vraiment dur », complète le président chaumontais.
Dans cette grisaille, la bonne nouvelle vient de la future piste indoor de Saint-Dizier, à côté du stade Jacquin, prévue a priori pour septembre. Elle comprendra une piste de course de 60 mètres, des espaces pour le saut en longueur, le saut en hauteur, le saut à la perche, le lancer de poids et des gradins. Une piste extérieure de lancer de disques, marteaux et poids est également prévue. Ce dernier a toujours dans un coin de sa tête l’organisation, en 2022, des régionaux ou des demi-finales à Brottes, avec la Bourgogne Franche-Comté. On en est encore loin !
Nicolas Chapon