Les radars automatiques ont 20 ans
Ils font désormais partie du paysage, mais ils n’ont pas toujours été là ! Les radars automatiques viennent de fêter les 20 ans de leur installation en France.
Le contrôle automatisé des infractions est un des grands axes d’action de la politique du gouvernement en termes de sécurité routière, aux côtés des actions de prévention, d’éducation et de réglementation. Leurs effets s’intègrent dans une action globale.
Mis en place en 2003, le contrôle automatisé a concouru à une baisse durable de l’accidentalité et de la mortalité sur les routes de France : en 2002, on enregistrait 7 242 tués sur les routes contre 3 267 en 2022 soit 3 975 tués de moins et une baisse de plus de 45 %.
Une évaluation réalisée en 2013 a conclu que 75 % de la baisse de la mortalité entre 2003 et 2010 serait due au contrôle des vitesses par radar (CEREMA).
La vitesse en cause dans un accident mortel sur quatre
Dans son rapport consacré à l’évaluation de la politique de sécurité routière en juin 2021, la Cour des comptes a également montré l’efficacité de la politique de contrôle-sanction automatisée. La vitesse excessive ou inadaptée demeure impliquée dans plus d’un quart des accidents mortels en 2022 (26 % – causes multiples, selon le bilan ONISR 2022).
La décision d’implanter ou d’utiliser des radars n’est pas prise selon des intérêts financiers, mais uniquement en vue de réduire le nombre de morts et de blessés sur nos routes. Elle se fait d’ailleurs après une étude d’accidentalité sur les points d’implantation.
En 20 ans, le parc s’est développé et a connu une modernisation et une diversification des dispositifs de contrôle afin de mieux répondre aux besoins de contrôles sur toutes les routes (radars de vitesse fixes, mobiles, embarqués, autonomes, et de franchissement). Comme l’a annoncé le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, le parc est stabilisé à moins de 4 600 appareils radars en 2023.
Au 1er janvier 2023, le parc de 4 530 appareils radars comprenait 2 482 radars fixes de vitesse, 709 radars de franchissement (feu rouge ou passage à niveau), 999 radars mobiles (voitures-radar et radars débarquables de type « lunette hibou »), et 340 radars déplaçables de type radars autonomes.
Les installations sont différentes en fonctiond e stypes d eréseaux routiers : 25 % des radars automatiques fixes de vitesse sont sur autoroutes, 67 % sur routes nationales ou départementales, 7 % sur voies communales.
Pour mémoire, tous les radars fixes sont signalés en amont par un panneau d’annonce. Les usagers sont ainsi informés qu’ils entrent dans une zone accidentogène où ils doivent prêter attention à leur vitesse.
En chiffres
L’Etat consacre un budget de 3,7 milliards à l’amélioration de la sécurité routière. En 2021, les accidents corporels de la route ont coûté 46 milliards d’euros à la société française.
En complément, le projet de loi de finances pour 2024 vient d’être publié. Un rapport annexé traite donc des recettes radars : en 2022, les recettes radars s’élèvent à 928 M€, dont 725 M€ (78%) consacrés à la lutte contre l’insécurité routière et ses conséquences, notamment à travers l’amélioration du réseau routier.