Les premières lignes sont majoritairement des femmes
L’Insee Grand Est publie lundi 8 mars une étude sur ce que l’institut appelle les travailleurs clés du premier confinement. C’est-à-dire ceux et celles dont l’activité professionnelle s’est avérée indispensable en mars dernier. Dans la région, près de 470 000 actifs étaient dans ce cas avec 85 % de femmes par exemple dans la sphère hospitalière.
L’Insee ne les appelle pas les premières lignes mais les travailleurs clés. Cela revient au même. Il s’agit de ceux et celles dont l’activité s’est avérée indispensable lors du premier confinement, soit du 17 mars au 11 mai. Mais ce sont aussi des travailleurs qui, par définition, ont été les plus exposés au virus.
L’Institut national de la statistique et des études économiques a mené une étude sur ces travailleurs clés dans le Grand Est. Qui sont-ils ? Dans quels métiers exercent-ils ? Tout d’abord, l’Insee s’est appuyé sur une liste de35 métiers clés élaborée l’observatoire régional de la santé d’Ile-de-France avant de recenser les effectifs dans la Région Grand Est.
Six sur dix
Ces métiers sont classés en quatre catégories : en contact avec des patients en milieu hospitalier (infirmiers, aides-soignants, médecins etc.) ; des métiers en contact avec des patients hors milieu hospitalier (aide à domicile, kiné, dentistes, infirmiers libéraux, médecins libéraux etc.) ; des métiers en contact fréquent avec des collègues ou des clients (caissiers, vendeurs, pompiers, buralistes etc.) et enfin des métiers en contact occasionnel avec des clients ou des collègues (livreurs, forces de l’ordre, facteurs etc.). Pour chaque catégorie, l’Insee a donc essayé de retracer le nombre de personnes concernées : 129 700 par exemple pour les métiers de la sphère hospitalière ou encore175 500 pour tous ceux et celles qui ont été en contact fréquent avec clients. Au total, pour la région, 468 500 personnes ont été les travailleurs clés du premier confinement soit près de 21 % des actifs.
L’insee a aussi poussé l’étude plus loin et regardant la part des effectifs féminins dans ces travailleurs clés. Il s’avère que parmi ces actifs, six sur dix sont des femmes. Certains métiers sont fortement féminisés (aides-soignantes, sages-femmes, infirmière, caissières etc..). Ainsi, les actifs les plus exposés au virus sont des femmes, la proportion monte même jusqu’à 85 % pour les métiers de la sphère hospitalière et à 80 % pour les autres métiers en contact avec des patients.