Les piégeurs vous conseillent de protéger vos poules !
Chasse. Président de l’Association des piégeurs haut-Marnais, Laurent Rossignol donne quelques conseils préventifs aux propriétaires de poules et autres animaux de basse-cour. C’est en effet au printemps que l’on dénombre le plus grand nombre d’attaques.
« De nombreux particuliers ont des poules. Je leur recommande de bien les protéger : de les enfermer le soir et de vérifier les grillages, car nous arrivons dans une période où les renardes vont mettre bas. Elles vont avoir besoin de plus de nourriture et vont donc en chercher. Compte tenu du prix du carburant, les piégeurs vont se déplacer moins facilement pour répondre aux sollicitations », observe Laurent Rossignol.
Le président de l’association des piégeurs haut-marnais compte 80 piégeurs adhérents pour l’ensemble du département. Mais plus largement, on dénombre « 1 200 à 1 300 Haut-Marnais ayant reçu une formation au piégeage ». Ceux qui seraient intéressés pour la séquence qui se tiendra sur deux journées en juin prochain peuvent s’adresser à la Fédération départementale des chasseurs.
Ils peuvent être piégés
Peuvent actuellement être piégés en Haute-Marne : la fouine, le renard, le corbeau freux, la corneille noire, le pigeon et le ragondin. Laurent Rossignol – bien connu pour sa célèbre terrine de ragondin – fait une parenthèse sur ce dernier : « C’est une espèce venue d’Amérique du Sud. Elle a été importée pour sa fourrure. On l’élevait autrefois en Haute-Marne en clapiers pour sa fourrure. » Une pratique révolue. Les individus relâchés dans la nature s’y sont bien plu.
Avec des hivers de plus en plus doux, ils prospèrent même. « Ils détruisent les berges, percent les toiles de lagunage. C’est une espèce invasive », reprend l’interlocuteur. Ce rongeur dévastateur qui prospère dans le département peut être piégé (y compris par ceux qui ne sont pas piégeurs) et tiré à la carabine ou au fusil toute l’année pour un propriétaire ayant fait une demande de droit de chasse.
On ne piège pas la pie, ni le blaireau
Dans un même ordre d’idée on trouve le chien viverrin pour lequel quelques individus ont été repérés dans le Sud du département, le raton laveur – qui a fait des siennes du côté du Der – ou le vison d’Amérique.
La pie a été retirée des espèces pouvant être piégées. Le blaireau est pour sa part chassable (de nuit, par les lieutenants de louveterie) mais pas piégeable, « sauf pour des cas bien spécifiques et sur arrêté préfectoral ».
Le castor – protégé – signe son retour dans les Vosges. « Il y a en a eu en Haute-Marne, du côté du Der. S’ils ne sont plus là, ils sont côté Marne », reprend Laurent Rossignol, bien renseigné.
Il conclut en rappelant la nécessité, en cas de dégâts réalisés par une fouine ou un renard, de remplir une déclaration de dégâts (disponible à la fédération des chasseurs). « Cela ne vous permettra pas d’être remboursé, mais cela donne une idée des dégâts commis par une espèce. »
S. C. S.
L’assemblée générale des piégeurs haut-marnais se tiendra le 9 avril, à 9 h, au Ball trap, à Arc-en-Barrois.