Les “petits ruisseaux” de la ferme de Grignoncourt
Sandrine et Alexandre Brauen accueillaient les visiteurs, hier à Fresnoy, dans le cadre des portes ouvertes organisées conjointement dans quatre exploitations du Bassigny sous l’intitulé “Ça carbure au vert”.
Après l’inauguration, vendredi, de la première station de biométhane, quatre fermes du Bassigny ouvraient hier leurs portes aux visiteurs. Sandrine et Alexandre Brauen, à la tête de la ferme de Grignoncourt, à Fresnoy-en-Bassigny, étaient ravis d’accueillir le public. Alexandre a repris la ferme à la suite de son père, qui était auparavant à son grand-père. Son épouse Sandrine l’a rejoint en 2013. Ils travaillent avec deux salariés à mi-temps. « Nous faisons des vaches allaitantes charolaises. Nous sommes naisseurs et engraisseurs, avec 80 naissances par an », détaille Alexandre Brauen. Les vaches allaitantes sont exclusivement nourries à l’herbe. « En ce moment, vous ne les voyez pas car elles sont au pré », précisait-il. Et l’hiver, c’est foin au menu pour ces précieuses mamans qui mettent bas à partir de décembre. Pour compléter leur cheptel, Sandrine et Alexandre achètent des broutards à engraisser. Soit un total d’environ 450 animaux. Les bêtes seront vendues avant l’âge de 24 mois.
Du chanvre depuis quatre ans
Sur cette exploitation, Alexandre Brauen cultive également des céréales. « Nous nous sommes diversifiés, nous faisons aujourd’hui neuf cultures », indiquait-il. Dans des bocaux, les personnes de passage pouvaient avoir une idée du fruit de leurs récoltes avec une multitude de graines de colza, de blé ou d’orge d’hiver. « Ça, c’est courant », plaisante l’agriculteur. « Nous sommes entrés dans le groupe DEPHY en 2010. Le but était de trouver des solutions pour réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. Nous alternons les cultures. Ça marche et nous avons baissé l’utilisation de produits de façon significative », annonce-t-il, fier, en désignant une courbe ascendante de la consommation d’intrants.
Sous l’impulsion de la Chanvrière de l’Aube et de la Chambre d’agriculture, Alexandre Brauen s’est mis au chanvre il y a quatre ans. « Il n’y a pas de traitements, c’est donc très intéressant », poursuit-il. Les graines sont utilisées pour la production d’huile et la paille pour le secteur des animaux de compagnie, avec de belles perspectives dans le domaine de la construction du fait de ses propriétés d’isolation.
Une centrale photovoltaïque
Attachés au respect de l’environnement, Sandrine et Alexandre Brauen sont également producteurs d’électricité. « Il y a quelques années, nous avions un projet de construction d’un nouveau bâtiment pour le stockage des céréales. Nous avons installé des panneaux photovoltaïques sur le pan Sud de la toiture. Nous produisons de quoi alimenter 32 foyers », précisait Sandrine lors de la visite. Et aujourd’hui, ils envisagent d’installer d’autres panneaux de ce type sur les bâtiments existants.
Alexandre Brauen regrette parfois « de ne pas faire de grandes choses visibles de l’extérieur » en faveur de l’environnement. Mais dans sa ferme, cet agriculteur « sensible aux énergies renouvelables » apporte clairement sa pierre à l’édifice.
S. C. S.
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