Les petites histoires de la grande histoire de l’aéroclub
PATRIMOINE. L’aéroclub ouvre régulièrement ses portes aux visiteurs. Hier, c’est un groupe du CCAS qui a pu découvrir ses locaux et son musée. L’occasion d’en apprendre un peu plus sur son histoire.
Les bénévoles de aéroclub Robinson ont la passion de l’aviation, et ils aiment la partager. Régulièrement, des visites sont organisées. Hier, c’est un groupe du CCAS de Saint-Dizier qui a pu profiter d’une petite visite privée des locaux. C’est Claude Sergent, dit « Bill », qui menait la visite. Et s’il a pu raconter la grande Histoire du terrain d’aviation, il a aussi évoqué de petites anecdotes qui ont traversé son existence.
Occupation allemande
La visite du musée était le gros morceau de la matinée. Et évidemment, lorsque l’on évoque l’histoire de l’aéroclub, on ne peut pas ne pas évoquer celle de la BA 113. Car si les locaux du club se trouvent à l’extérieur de l’enceinte de la base, ses hangars, et donc ses avions, et sa piste de décollage se trouvent bien côté militaire. En clair, pour tous les vols, les bénévoles et les utilisateurs des avions doivent franchir le sas militaire muni d’un badge après s’être fait connaître par les services de l’armée de l’air. « C’est le seul aéroclub accolé à une base aérienne », annonce Jean-Louis Marcireau, le président du Robinson. « Il y a des obligations, mais c’est normal. On a des relations franches et cordiales avec la base. Et puis, on a des gamins qu’on emmène à l’école de chasse après qu’ils ont passé leur brevet d’initiation aéronautique chez nous ! »
Des avions et une combinaison spatiale
En découvrant le site, les invités du jour ont pu apprendre que le bâtiment avait été construit à l’époque de l’occupation allemande. Et si les bénévoles ont entièrement refait les locaux, il reste encore de nombreux vestiges de l’époque. Comme la terrasse d’origine et même la charpente qui n’a pas bougé.
En bon guide, Claude Sergent déroule l’histoire de l’aviation en même temps qu’il déroule celle de son club. Arrivée devant une maquette du Mirage IV, il annonce : « on a le dernier qui a volé, garé chez nous, là, derrière ». Il sera aussi question du Jaguar, bien entendu, et de ses 32 années passées à la base aérienne bragarde, mais aussi ce cette combinaison spatiale issue des bureaux d’études de Dassault.
L’ancienne salle de bal toujours intacte
Après le musée, direction la grande salle qui sert aujourd’hui à accueillir les assemblées générales du club, notamment. « C’est l’ancienne salle de bal ! », précise Jean-Louis Marcireau. « C’est son plancher d’origine ! Les Allemands ont certainement dû tourner autour des tables avec leurs chaises », s’amuse-t-il en référence au film la Grande Vadrouille. Nul doute quel les Américains, après eux, y ont dansé aussi.
Frédéric Thore