Les partisans d’Emmanuel Macron sur le terrain malgré tout
Politique. L’élu de Saint-Dizier, Laurent Daval, ancien candidat aux Régionales, a été désigné par LREM représentant d’Emmanuel Macron en Haute-Marne pour animer cette campagne présidentielle qui ne ressemble à aucune autre.
Il a fallu aux partisans d’Emmanuel Macron commencer la campagne électorale avant que le président sortant ne soit officiellement candidat. « On a collé des affiches, on a distribué les tracts. On a essentiellement défendu le bilan de la majorité présidentielle », résume Laurent Daval.
L’élu d’opposition au conseil municipal de Saint-Dizier, qui fut sur la liste de Brigitte Klinkert aux Régionales en juin dernier, a été désigné représentant d’Emmanuel Macron en Haute-Marne. Il est par ailleurs le référent LREM dans le département. Charge à lui d’animer cette campagne électorale complètement perturbée pour ne pas dire tronquée par le contexte géopolitique international.
Eviter les problèmes de sécurité
Un candidat entré tardivement en campagne, un climat politique délétère, peu de débat… Ce n’est pas chose aisée que de faire campagne sur le terrain. Laurent Daval a réuni à plusieurs reprises les militants et sympathisants de la Majorité sortante. Il envisage des réunions publiques, une à Chaumont le 1er avril et une autre entre les deux tours de l’élection à Saint-Dizier. Mais il se heurte à une difficulté : « un climat politique violent », dit-il. « Dans d’autres départements, il y a eu de gros incidents lors de réunions publiques. On doit absolument veiller à ce qu’il n’y ait pas de problèmes de sécurité », s’inquiète Laurent Daval. Il se remémore son local vandalisé à Saint-Dizier durant les Municipales ou encore les récentes menaces proférées à l’encontre de Bérangère Abba, secrétaire d’Etat et Sylvain Templier, député.
« Néanmoins, nous faisons campagne, du militantisme normal, nous allons sur les marchés à la rencontre des gens. J’essaye de faire de la pédagogie, j’explique en quoi le bilan de la majorité sortante est positif et nous parlons aussi du programme », détaille Laurent Daval qui a charge de mobiliser les troupes dans cette campagne qui ne ressemble à aucune autre.
Christine Guillemy : « un signal fort »
Avec les forces politiques qui lui sont associées, LREM compte quelques élus dans ses rangs. A ce sujet, Laurent Daval salue « le courage » de Christine Guillemy, maire de Chaumont, qui manifeste son soutien au président de la République sortant. « C’est un signal fort » pour l’élu bragard. La question des législatives arrivera dans un second temps, « après l’élection présidentielle. » Dans la première circonscription, Laurent Daval souhaite bien sûr que Bérangère Abba soit candidate à sa succession. Dans la deuxième circonscription, qui pour défier François Cornut-Gentille ? Laurent Daval lui-même ? Non, a priori, ça ne sera pas lui. Il y aurait d’autres candidats à la candidature.
C. C.