Les parents d’élèves circonspects vis-à-vis de la CCAVM

Education. Sur le pont depuis de longs mois pour défendre le droit des élèves à travailler dans de bonnes conditions, les parents d’élèves de la CCAVM semblent surpris du déroulement des derniers mois et de « l’attentisme de la collectivité alors que la menace sur nos écoles perdure ».

Représentante des parents d’élèves de l’école de Prauthoy, Vanessa Torchard explique « Prauthoy a sauvé sa 4e classe pour l’année scolaire 2023/2024, en obtenant un poste provisoire pour un an. Mais nous avons appris en cette rentrée que officiellement l’Education nationale nous considère bel et bien comme une école à 3 postes (donc à 3 classes) ce qui veut dire que nous avons officiellement perdu un poste à l’école de Prauthoy ! ». 

Une situation qui implique des conséquences directes au quotidien depuis la rentrée de septembre sur le territoire de la communauté de communes Auberive-Vingeanne-Montsaugeonais. « Notre directrice a perdu son jour de décharge hebdomadaire donc à ce jour elle a en gestion le même nombre d’enfants et de classes, mais officiellement on n’en tient pas compte », souligne Vanessa Torchard.

La parent d’élève indique aussi la perte d’un poste d’Atsem, malgré les engagements du président de commission scolaire à répartir les Atsem de façon équitable entre les écoles. « Nos actions passées nous auront donc permis de repousser l’échéance d’un an, et surtout de laisser un an à la CCAVM pour travailler sur la carte scolaire et sur une réflexion globale sur le secteur ». Car pour les parents d’élèves, « la réalité est là, d’après le Dasen, il y a trop d’école par rapport au nombre d enfants, ce qui laisse présager d autres suppressions de postes à venir et toutes les écoles sont concernées ».

Vanessa Torchard rappelle qu’en « mars dernier lorsque les représentants de parents d élèves de l’école de Prauthoy et l’association des p’tits Boïas ont rencontré la commission scolaire et le président de la CCAVM, ils s’étaient engagés sur un travail d’équipe de réorganisation scolaire, de carte scolaire, de projet pour le territoire. Hors à ce jour le constat est inquiétant car depuis mars, la commission scolaire n’a pas été sollicitée ni réunie, seule une réunion d’information a eu lieu le 18 septembre».

Ce rendez-vous a certes présenté les constats actuels que tout le monde connaît « mais sans réels projets concrets pour l’avenir scolaire de notre territoire vu qu’aucun travail d’équipe n’a été mené en amont. Donc une réunion qui s’est finie en bataille de coqs, guéguerre d’égo, chacun tirant la couverture à soi, mettant en lumière des intérêts de village et non territoriaux ».

C’est donc un triste constat que dressent les parents d’élèves alors même que « l’échéance approche car de nouvelles écoles seront confrontées à des fermetures de classes dès février/ mars 2024… et que huit mois viennent de s’écouler sans de réelle réflexion de ceux qui, aujourd’hui, sont les seuls à pouvoir agir et soutenir les écoles du secteur, les enseignants et directeurs et surtout les enfants du territoire !!! D’où notre question aujourd’hui : mais que fait la CCAVM ? ».

Exprimant une certaine colère, les parents qui se sont battus, estiment que les « élus de proximité seront responsables des prochaines annonces de suppression de postes et potentiellement des prochaines fermetures de classes s’ils ne prennent pas les choses en mains rapidement pour une réflexion commune et pérenne dans l’intérêt du territoire et non de leur nombril ».

Pierre Gaudiot