Les oubliés du Ségur de la santé se font entendre à Nogent
Les paroles de la célèbre chanson d’Hugues Aufray, “Santiano” ont été transformées ainsi : « Ho c’est dur, quelle bavure, moins 183 € pour un même vrai boulot. » Hier, le ton était donné par les salariées du Ssiad (Service de soins infirmiers à domicile) rattaché à l’Ehpad privé Le Lien. Elles brandissaient pancartes et instruments de musique sur la place de la Mairie à Nogent. Une vingtaine de manifestants ont répondu à l’appel national lancé par la CFDT hier après-midi. « Nous réclamons l’égalité entre les aides-soignants », revendique Magalie Grapinet, déléguée syndicale à l’établissement Le Lien. Reçue en mairie par Patrick Prodhon, Thierry Ponce et Marie-Christine Simonnet, trois adjoints, une délégation a exprimé ses revendications. « Le social et le médico-social dont les Ssiad sont exclus de la loi Ségur, nous n’avons donc pas le droit à l’augmentation de 183 € nets par mois. Dans le même établissement, même direction, même travail, nos collègues ont la prime, pas nous », regrette Martine Voirin, aide-soignante depuis 40 ans. Elle espère que ce manque d’équité ne mettra pas en péril le service qui compte douze salariées actuellement à Nogent. « Tous ont subi le Covid en première ligne, les Ssiad doivent être revalorisés comme les autres », explique Raphaël Bresson, secrétaire général adjoint CFDT. Il compte sur l’appui des maires afin que leurs voix s’entendent jusqu’au Conseil départemental, un des co-financeurs, puis à l’Etat.