Les orientations budgétaires de Langres débattues
C’est un passage obligatoire où l’exécutif présente la conduite de son prochain budget en cours d’élaboration avec les orientations budgétaires. Plusieurs projets vont être lancés comme la réserve des musées, la restauration de la passerelle de Blanchefontaine ou encore la voirie du futur groupe scolaire.
En l’absence de Sophie Delong, lors du conseil municipal de ce jeudi 14 décembre, l’opposition n’avait pas sa cheffe de file et les débats ont été forcément moins âpre que d’ordinaire. Il n’y avait du reste ni Paul Henry ni sa colistière Bénédicte Chatel…
Car lors du débat sur les orientations budgétaires, exercice imposé, il y a forcément une divergence de vision sur ce que l’on veut pour sa ville. Et d’ailleurs Didier Jannaud, lors de la présentation de ces orientations l’a rappelé à plusieurs reprises. Ainsi, le conseiller municipal “spécial” a rappelé une constante de la majorité qui est de ne pas augmenter le taux des impôts locaux (Foncier bâti et Foncier non bâti), alors que les bases vont encore progresser de 3,5 %.
Ce à quoi Jean-Jacques Franc (Notre parti c’est Langres) a fait remarquer que globalement l’imposition des Langrois va augmenter. «Vous auriez pu baisser vos taux pour ne pas avoir une augmentation importante», a envoyé le conseiller municipal d’opposition. «Ce n’est pas notre choix, nous avons des investissements importants à réaliser», a répondu Didier Jannaud. En matière d’économie de fonctionnement, les services ont vu leur budget raboter de 5 % l’an passé.
La majorité va aller au-delà d’une préconisation de l’Etat liée à l’inflation de ne pas augmenter le fonctionnement de 0,5%. La majorité d’Anne Cardinal a décidé le gel des budgets pour le prochain budget. Et avec l’espoir de voir la dotation générale de fonctionnement progresser (DGF). Elle était de 1,356 million en 2023. L’augmentation restera à la marge.
Des investissements à hauteur de 8 millions d’euros pour ces orientations budgétaires
Autre point d’information budgétaire, l’emprunt d’un million d’euros prévu dans le budget 2023 n’a pas été souscrit. Ce qui est une bonne nouvelle alors que les taux ont atteint des sommets. La Ville a trouvé des recettes qui lui échappaient jusque-là. C’est celle sur la location des équipements sportifs aux collèges et lycées, la facturation des frais de transports pour se rendre dans ces mêmes équipements. Cela représente 50 000 € pour le transport et 40 000 pour la location des salles communales.
Reste les investissements à venir et annoncés ce jeudi soir. Un peu plus de huit millions d’euros sont projetés. Et cela concerne des investissements connus comme pour la place Diderot (1,2 million d’euros) qui a d’ailleurs fait l’objet d’un débat (lire par ailleurs). Enfin le chantier de la réserve des musées va être lancé après tant de retard (2,4 millions d’euros). La voirie pour le futur groupe scolaire de la Citadelle est inscrite (2,4 millions d’euros).
La rénovation du pont de la Zouille et surtout la restauration de la passerelle de Blanchefontaine vont passer en phase active (450 000 €). L’année 2024 verra le lancement de la résidence Seniors dans l’ancien bâtiment de la clinique, l’agrandissement du complexe sportif Gustave-Blanchard…
«On ne sent pas de stratégie», devait résumer Jean-Jacques Franc à l’issue de cette présentation des orientations budgétaires.
Ph. L.
Quid du financement de la place Diderot
Le groupe d’opposition Notre parti, c’est Langres, par la voix de Jean-Jacques Franc a souhaité obtenir des précisions sur le monde de financement des travaux de la place Diderot. «Lors du comité de pilotage du PTRTE du Pays de Langres du vendredi 8 décembre, la Région a laissé entendre qu’elle n’était pas sûre de financer car le projet ne répond pas au règlement. Nous sommes toujours en demande du mode de financement», a questionné Jean-Jacques Franc.
Le montant des travaux est connu, 1, 2 million d’euros TTC. Et Didier Jannaud d’indiquer que la Ville avait pris attache avec la Région et qu’il avait bon espoir d’obtenir son aide à hauteur de 20 %. «La subvention de la Région ne viendrait qu’améliorer le financement des travaux», a indiqué Didier Jannaud qui table donc sur un taux d’aide de près de 80 %. La Ville peut déjà compter sur 240 000 € au titre du dédommagement obtenu après l’action en justice.