Les oppositions municipales expriment leurs griefs
Politique. Le sentiment de rester sur leur faim et de voir le débat être amputé. C’est l’impression qu’ont les groupes d’oppositions municipales Notre parti c’est Langres et Tous pour Langres après le conseil du 22 mars. Une situation que regrette les élus d’opposition qui en appellent à un changement de méthode.
Un système ubuesque voir sectaire dont pâtissent les oppositions municipales, c’est par ces mots qu’au lendemain du dernier conseil municipal du 22 mars, Paul Henry, chef de file du groupe Tous pour Langres qualifie le fonctionnement des séances municipales. Pour l’élu d’opposition, « la majorité se décrédibilise avec ce comportement et son refus du débat avec les oppositions municipales ». Pour lui, le mandat se terminera comme il doit se finir et les langrois jugeront à ce moment-là au regard de ce qui aura été accompli durant les six années de la mandature Cardinal.
Revenant sur le reproche fait à son groupe et à celui de Sophie Delong d’avoir envoyé trop tardivement leurs questions orales, Paul Henry répond un peu taquin « c’est aberrant de nous reprocher des envois tardifs alors même que nous n’avons pas des services pour faire ce travail et qu’à l’inverse la majorité peut s’appuyer sur les agents pour les comptes-rendus mais que ceux-ci sont validés de long mois après ». L’élu prend alors en exemple le procès-verbal de la séance du conseil du mois de septembre seulement validé lors de la séance du 22 mars.
Des reproches sur le fonctionnement du conseil, Sophie Delong en forme également suite à la dernière séance. L’ancien maire de Langres pointe le fait que les questions orales « sont un des modestes droits de l’opposition qui peut interroger le Maire sur les sujets d’actualité. Contrairement à ce que nous a dit le collaborateur de cabinet lors du conseil, qui confond avec « les questions écrites », on ne se penche pas 15 jours en avance sur les questions orales puisque nous avons cet autre outil des questions écrites auxquelles le Maire doit répondre sous 15 jours ».
Les oppositions veulent pouvoir débattre
Pour Notre parti c’est Langres et Tous pour Langres, « le refus de répondre aux questions de l’opposition porte à son paroxysme la crise de la démocratie au conseil municipal ». Sophie Delong, si elle reconnaît « avoir été en retard dans l’envoi », elle précise que les questions ont été envoyées lundi 20 mars à 9 h 30 au lieu de vendredi 17 mars à 18 h. « Il s’agit d’un retard acceptable qui porte sur le week-end. Sur les sujets : hôpital et place Diderot, le Maire est en capacité de répondre sans avoir besoin de 3 jours de préparation », pointe l’élue d’opposition.
Les deux oppositions municipales regrettent que « le conseil municipal de Langres n’est pas le lieu de la démocratie qu’il devrait être. Au moindre prétexte, le Maire esquive les débats sur des sujets sur lesquels elle n’est pas à l’aise ». Pointant aussi l’autoritarisme de l’édile langrois, les oppositions soulignent aussi le fait « qu’Anne Cardinal est figée sur des positions antérieures sans assouplissement possible même lorsque les faits la contredisent ».
Pierre Gaudiot