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Les ninjas bragards n’ont pas froid aux yeux

Le parkour allie vitesse et agilité. Ce saut de l’ange en est la preuve.

SPORT. Chaque mardi soir, les jeunes du Rayon sportif bragard se défoulent avec la pratique du parkour. Une activité popularisée au début des années 2000, alliant physique et mental, et dont les compétitions sont de plus en plus nombreuses.

Ça cavale, ça saute, ça roule, ça s’agrippe, ça se jette… C’est le rituel d’un mardi soir passé au gymnase Louis-Pasteur, à Saint-Dizier. De 19 h à 21 h, les jeunes du Rayon sportif bragard (RSB) ont rendez-vous pour l’activité parkour. Une discipline dont l’objectif est de franchir des obstacles en effectuant diverses acrobaties. Popularisé au début des années 2000 avec les Yamakasi (ET notamment David Belle), le parkour a regagné en notoriété ces dernières années grâce au jeu télévisé Ninja Warrior, dans lequel les participants doivent venir à bout des obstacles le plus rapidement possible.

Discipline en plein essor

Au RSB, cela fait depuis quatre ans que la discipline est proposée. Présidente de l’association depuis quinze ans maintenant, Stéphanie Ollivier se souvient parfaitement de la naissance du projet : « Il y avait des jeunes qui montaient sur le toit du gymnase. » De quoi faire cogiter Rémi Morbin, alors entraîneur au sein du RSB, à l’affût de toutes les disciplines innovantes. Banco ! A l’époque, l’activité se nomme freestyle gym, avant de devenir parkour en janvier 2019, « quand elle a été rattachée à la Fédération française de gymnastique », explique ce dernier. Une manière de la professionnaliser, et de rêver possiblement à une présence aux prochains Jeux olympiques.

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Localement, la discipline attire jusqu’à vingt traceurs (nom donné aux pratiquants). Et même s’il n’y a que des garçons aujourd’hui, « c’est une discipline mixte. Nous avions encore récemment deux adhérentes », rappelle Stéphanie Ollivier.

La jeunesse au pouvoir

Depuis juin 2020, Rémi Morbin est chanteur et comédien au Puy du Fou. Dès lors, pas facile d’encadrer les séances du mardi soir. Seule option, la transmission. Deux traceurs se portent alors volontaire pour reprendre le flambeau : Adrien et Valentin. Pour le plus grand plaisir de Stéphanie Ollivier : « C’est bien de voir des jeunes qui s’investissent comme ça ». Tous les deux ont commencé le parkour lorsqu’ils étaient au collège. « Je trouvais ça dommage que tout s’arrête, alors que l’activité a été lancée il n’y a pas si longtemps », raconte le premier nommé, âgé de 16 ans.

Pour ce faire, les deux jeunes hommes suivent la formation d’animateur. Malgré « un peu d’appréhension la première fois », dixit Adrien, les ados apprennent des bases importantes. « C’était très utile pour savoir comment mettre en place de vraies séances », se souvient Valentin, âgé de 17 ans.

Bon pour le corps et l’esprit

Adrien et Valentin sont passionnés – voire amoureux – d’une discipline qu’ils considèrent comme « ludique », avec « une grande liberté », où « l’on s’entraîne et l’on s’amuse en même temps ». Un sport « au langage universel », où le sens du collectif est bien plus important qu’il n’y paraît : « Il y a beaucoup d’échanges et d’entraide pour que l’on puisse dépasser nos limites. Il suffit que quelqu’un sache faire un salto, et, après plusieurs séances, les autres arrivent aussi à le faire », ajoute Adrien. Et au fil des années de pratique, « nous connaissons beaucoup mieux notre corps. Le parkour a des bienfaits physiques, mais aussi mentaux », poursuit Valentin.

Les deux amis peuvent toujours compter sur les conseils de Rémi lorsque celui-ci est présent. Notamment en matière de sécurité, un point sur lequel Adrien et Valentin attachent énormément d’importance. Mais comme pour le vélo, il faut parfois « se faire mal » pour apprendre : « Il y a différents types de tapis et matelas de réception dans le gymnase. C’est une manière de franchir étape par étape, en essayant de dépasser ses limites », estime Rémi Morbin. Idéal avant de pratiquer en extérieur, et pour faire de ces jeunes ninjas de véritables warriors.

Parkour, tous les mardis, de 19 h à 21 h, au gymnase Louis-Pasteur. Dès 10 ans. Plus d’infos au 06.03.01.13.77.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Bientôt un parkour park dans la ville ?

Si pour les pratiquants n’importe quel type de mobilier urbain peut faire figure d’obstacle, impossible de faire ce que l’on veut pour autant. « Il y a des règles et une législation bien définies. Les traceurs sont sensibilisés à ça », explique Rémi Morbin. Dès lors, la liste des terrains de jeu est plus restreinte.

Il existe toutefois des parkour park ; des espaces spécialement dédiés à la pratique du parkour, en extérieur. Ils ne sont pas légion dans la région ; Rémi Morbin en dénombre deux dans l’ancienne Lorraine. Mais les choses pourraient changer : « La ville de Saint-Dizier a pour projet d’en faire un ici. Ce serait le premier dans l’ancienne Champagne-Ardenne. » Un équipement vu d’un bon œil pour Stéphanie Ollivier : « On sent que la Ville est à notre écoute. C’est important, ça nous motive encore plus dans notre envie d’aller encore plus loin. » De quoi attirer également les pratiquants d’autres horizons, toujours à la recherche de nouveaux lieux d’expression. Affaire à suivre.

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