Les murs ont la parole – Qui va là ?
Ce dimanche 3 décembre, partons pour une balade du côté de la rue Joseph-Lhuillier admirer une belle maison à échauguette. Nous sommes à quelques pas de la cathédrale et ces deux bâtiments ont une histoire commune…
Depuis la Place Diderot, remontez la rue du Petit Cloître… Vous l’apercevez ? Située au croisement de quatre rues, se dresse une demeure à l’aspect médiéval, probablement construite à la fin du XVe siècle. Si elle attire le regard, c’est qu’elle possède une charmante échauguette ou petite tour. La fonction de cette maison serait double. Construite pour l’habitation, elle aurait pu avoir un rôle défensif. Judicieusement localisée, elle surplombait avec sa tour une ancienne porte appelée « Moab » (détruite au milieu de XIXe siècle) pour en contrôler l’accès. Cette porte comptait parmi la dizaine de portes qui permettaient l’accès au quartier canonial. C’est pourquoi les éléments de son architecture présentent des caractéristiques défensives. Sa construction serait l’effet de la volonté des chanoines de la cathédrale, seigneurs de cette partie de la ville. Si son rez-de-chaussée est éclairé par de grandes ouvertures, elles devaient à l’origine se faire plus discrètes.
Remarquez la toiture de l’échauguette… Très pentue, elle est couverte par des bardeaux en bois de châtaignier. Quant à son assise en cul de lampe, elle se compose de plusieurs moulures. Pour sa façade, c’est la simplicité qui règne, même si la facture de ses maçonneries, en moyen appareil de pierre de taille, traduit une certaine aisance financière.
Les seuls éléments stylistiques particuliers de la période gothique sont les gargouilles figuratives qui servaient à évacuer l’eau de pluie. Cette eau était à l’origine récupérée par des gouttières en bois soutenues par les corbeaux encore visibles.
(Source Office de Tourisme)