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Les Murs ont la parole : la muraille s’agrandit…

Les blocs de calcaire coquillier jaunes sont bien reconnaissables et certains présentent même des bossages.

Notre série dédiée aux grandes étapes des fortifications langroises se poursuit aujourd’hui. Après avoir bâti une première enceinte au 3e siècle, la vie poursuit son cours dans la cité perchée. Il faut attendre le 13e siècle pour que l’enceinte s’agrandisse…

Au milieu du XIIIe siècle, deux nouvelles enceintes viennent compléter le rempart de l’antiquité tardive. L’une repousse l’enceinte primitive plus au sud et la seconde vient englober le quartier de Sous-Murs. Parlons de l’enceinte côté sud.

Quels arguments ont motivé sa construction ? Depuis l’enceinte du IIIe siècle, la ville s’est développée. Faute de place, de nouveaux quartiers sont apparus hors de l’enceinte, autour des prieurés Saint-Ferjeux, Saint-Amâtre, Saint-Martin et autour de l’hôpital Saint-Nicolas. Avec à peine plus de 600 m, cette enceinte du XIIIe va agrandir de 150 m au sud le périmètre fortifié. Ce n’est pas assez pour protéger les nouveaux quartiers en question.

Alors quel était son rôle ? Pour le savoir, décrivons-là. Quatre portes et sans doute deux poternes ouvraient l’accès de ce mur qui reliait les portes Boulière (à l’ouest) et Henri IV (à l’est), en passant par les rues du Petit-Bie, du Grand-Bie et des Terreaux. Deux portes démolies au XVIIe siècle, les portes Chambeau et Lambert-Payen, s’élevaient aux carrefours principaux. Si cette enceinte délaisse les nouveaux quartiers, elle englobe la place Chambeau (actuelle place Diderot). Ainsi, sa raison d’être est sans doute fiscale, car à cette époque, de nombreux marchands transitent dans la cité pour vendre leurs marchandises au champ de foire installé place Chambeau.

Cette muraille permettait de contrôler, pour le compte de l’évêque, les importants revenus du commerce local. Des vestiges de son parement sont encore visibles par endroits, au sud de la tour Virot ou rue du Petit-Bie. En 1655, la ville donne l’autorisation aux Jésuites d’utiliser les matériaux de cette muraille devenue inutile pour construire leur collège. La base du mur de soutènement de la cour visible dans la rue du Petit-Bie serait ainsi construite avec des blocs de la muraille. Ces blocs de calcaire coquillier jaune sont bien reconnaissables. Certains présentent même des bossages.

La suite dimanche prochain.

De notre correspondante Angélique Roze

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