Les murs ont la parole. Là bas, au loin… presqu’en lévitation
Implantée sur un éperon rocheux du plateau qui porte son nom, Langres domine les vallées de la Marne et de la Bonnelle d’environ 150 mètres. Depuis le chemin de ronde côté Ouest, le regard embrasse un vaste panorama, on se sentirait presque en lévitation…
En cheminant sur les remparts, promenez le regard sur la ligne d’horizon. Certains forts détachés qui assurent la protection de la ville depuis la fin du 19e siècle se devinent. En vous aidant de la table d’orientation installée sur la terrasse de la tour du Petit Sault, vous distinguerez la trace des forts de la Bonnelle, de la Pointe de Diamant et de Saint Menge, construits entre 1869 et 1877. N’ayant joué aucun rôle actif au cours de la première Guerre Mondiale, ils sont quasiment intacts, seulement dégradés par le temps… Le panorama s’ouvre sur la vallée de la Bonnelle qui finit un peu plus loin par se fondre dans celle de la Marne. Le faubourg de Buzon semble comme accroché aux pentes du plateau ; celui de Brevoines se niche auprès de la rivière. Plus loin, commence « la Montagne », appellation locale qui désigne le plateau et ses étendues boisées qui s’étendent en direction de la Bourgogne. La colline des Fourches devant nous était quant à elle le lieu des pendaisons jusqu’à la Révolution. Un triste spectacle qui a fait place, depuis 1873, à une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Délivrance.
De notre correspondante Angélique Roze