Les motards en colère contre le contrôle technique
Répondant à l’appel de la Fédération française des motards en colère, quelque 110 motos ont pris part à une opération escargot, ce samedi 22 avril, entre Langres à Chaumont.
Les pilotes de deux-roues motorisés restent fermement opposés à la mise en place d’un contrôle technique. Une mesure instaurée pour répondre à l’unification européenne, mais qui contrarie fortement les conducteurs d’engins ayant des moteurs de plus de 125 cm3 et les petites cylindrées de 50 cm3.
Repoussé dans un premier temps, ce contrôle technique devait entrer en vigueur en juin 2023. Ce sera plus vraisemblablement au second semestre.
La Fédération française des motards en colère (FFMC) ne désarme pas et a lancé un nouvel appel à manifester ce 22 avril. Des rassemblements et actions ont été menés dans une quarantaine de villes françaises.
Opération escargot avec les motards en colère
En Haute-Marne, le rendez-vous était fixé à Langres, ce samedi 22 avril avril au matin. Direction Chaumont (le Boulingrin, juste en face de la préfecture), en opération escargot. Environ 110 motos ont pris le départ de la cité de Diderot vers 11 h 30. Une heures trente plus tard, ils arrivaient à Chaumont, moteurs vrombissants. A cette heure-là, la circulation est peu importante. La gêne a donc été modérée, mais on peut dire que les contestataires se sont fait entendre !
Le cortège est arrivé à Chaumont par la rue de Verdun. Devant l’hôtel de ville, les motards ont remonté la rue Victoire de la Marne à contre-sens pour rejoindre le square du Boulingrin. Représentant haut-marnais de la FFMC, Jérôme Marcel a adressé quelques mots aux motards venus des quatre coins du département. « On tendait un peu le dos avec la météo. Ceux qui sont allés à Langres ont pris une bonne rincée, mais finalement on s’en tire bien. Je vous remercie pour votre discipline, je vous tire mon chapeau. »
« Si on a un président de la république qui est capable de mettre un 49-3 pour pousser les retraites aux forceps, je pense qu’il devrait être capable de retirer le contrôle technique en utilisant les mêmes méthodes », reprenait Jérôme Marcel, juste avant d’être reçu en préfecture avec quelques autres représentants de motards. Les manifestants ont pris part à un barbecue au Boulingrin tandis que la délégation était reçue pour faire remonter ses arguments.
S. C. S.