Les traverses du temps. Évolution de l’église au XIXe siècle
Les archives départementales de la Haute-Marne possèdent plusieurs documents qui rappellent que des travaux importants ont été faits à l’église, au XIXe siècle. L’édifice était auparavant tout en longueur avec un chœur avec un mur plat.
Un procès-verbal de fin de travaux, daté du 17 août 1811, mentionne un maçon de Noidant-Châtenoy, sans doute pour des interventions suite aux dégâts liés à l’ouragan de 1808 qui découvrit le toit de l’église. Un demi-siècle plus tard, la construction d’un transept et d’un chœur plus grand avec changement de côté de la sacristie a été lancée pour avoir plus de place. Un arrêté préfectoral du 5 juin 1857 donna mission à l’architecte diocésain Péchiné de faire un devis estimatif pour ces travaux. Le 1er mars précédent, le conseil de fabrique de la commune qui gère les finances et s’occupe de la construction et de l’entretien des édifices religieux et du mobilier de la paroisse, demanda au menuisier-vitrier local, François Janninel, de donner son avis sur le coût du chantier.
La création des deux chapelles aux extrémités du transept allait permettre de surveiller plus facilement les filles d’un côté et les garçons de l’autre.
Le 10 novembre de la même année, le conseil municipal, présidé par le maire, Nicolas Mostel, approuve le plan de Péchiné et son devis de 15 000 francs. Pour avoir un ordre d’idée de la valeur de ces travaux, il faut savoir qu’une journée de manouvrier était payée 1 franc et 50 centimes pour une femme.
De son côté, la fabrique commande et paye des bancs et le plancher en chêne pour 200 places sur la base de 4 francs par place ainsi que deux vitraux et le remplacement de fenêtres abîmées.