Les librairies satisfaites des frais de 3 € sur Internet
En octobre 2023, les plateformes en ligne devront faire payer à leur client passant commande pour un livre de moins de 35 €, 3 € de frais d’envoi. Cette mesure gouvernementale a été décidée pour attirer plus de monde dans les librairies. A Chaumont, le geste est apprécié.
Les trois librairies de la ville sont heureuses de voir les choses bouger dans leur sens. En octobre prochain, les grosses plateformes sur Internet feront payer 3 € de frais de livraison à leurs clients passant commande d’un livre de moins de 35 €. Cette décision a pour but d’attirer plus de monde dans les librairies, fait valoir l’Etat.
« Ça ne peut être que bénéfique. La loi est bien faite, ça fait un petit moment qu’on en parle », souligne Apostrophe. « Le fait d’attirer de la clientèle reste à démontrer, mais je pense que c’est quand même une bonne idée, cela ne pénalise personne. Je trouve juste dommage que ce ne soit pas mis en place pour la rentrée. Le livre n’est pas une marchandise comme les autres. »
Renforcement des commandes sur Internet
Pour Pythagore, le confinement a renforcé les commandes sur Internet. « Certains ont gardé ce réflexe pensant que ce sera moins cher, mais ce n’est pas le cas. Il faudrait mettre plus que 3 € pour vraiment voir un effet sur la clientèle je pense. Pour certains, les livres ne sont pas un bien de première nécessité. Nos clients regardent nos stocks sur Internet et ils peuvent venir récupérer leur commande directement chez nous. Cette nouvelle loi prend en compte l’avis des libraires. »
A la Une aussi, on pense qu’il faudrait augmenter les frais de livraison, « même si l’on reconnaît que cela peut paraître injuste pour les plus petites librairies, mais pour les grossistes, ce n’est pas assez. Il faut prendre en compte l’impact écologique. Commander un livre sur Internet, qui va prendre l’avion puis le camion, ce n’est pas quand même pas rien. Alors que nous, nous réalisons des commandes groupées, donc l’impact est nettement moins important. »
Les libraires rappellent que pour leur part, ils ne facturent pas de frais de port. Ils gardent les prix fixes depuis la loi de l’ancien ministre de la Culture Jack Lang, en 1981. Ils ajoutent que le pass culture est aussi d’une grande aide car les jeunes viennent petit à petit dans les magasins et acheter. Des livres, des bandes dessinées ou encore des mangas.
Caroline M.Dermy
c.dermy@jhm.fr