Les Jardins de Dommarien ouvrent leurs portes
Samedi 11 février, la Confédération paysanne et l’Ardear, association agricole travaillant avec la fédération, avaient organisé aux Jardins de Dommarien chez Helen Brouillard et Philippe François, un après-midi sur le thème “Etre maraîcher, comment faciliter son accès à l’eau”.
Avant la visite des exploitations, Yoann Laurent a évoqué le problème des “méga bassines” qui vont pomper l’eau dans les nappes phréatiques du domaine public et qui se retrouvent de fait utilisées par quelques grands propriétaires terriens au détriment de tous pour un usage privé.
Ces “méga bassines” ont un taux d’évaporation très important et ne font que renforcer cette agriculture au modèle dépassé de grandes cultures destinées à l’export. La Haute-Marne heureusement n’est pas encore confrontée à ce genre de problème.
A ses débuts, Philippe François cultivait des plants de fleurs pour les villes et les petites jardineries. Ensuite, il s’est intéressé au projet de la multiferme à Esnoms-au-Val et s’est diversifié avec des cultures maraîchères vendues par la multiferme. En 2020, il a obtenu la certification bio. Il cultive sur 2,5 ha avec 4 000 m2 de serres.
Helen Brouillard qui lui succédera entend pérenniser tout ce qui a été mis en place et veut aussi faire découvrir aux consommateurs des légumes peu connus du grand public. Ils travaillent en bonne intelligence depuis un an avec Valentin, le jeune maraîcher qui a implanté son exploitation dans le village.
Visite chez Valentin Rondot
Le groupe a visité son exploitation. Il ne sera labellisé bio que dans un an mais lui aussi privilégie la qualité à la quantité. Actuellement, il construit son hangar et va installer une deuxième serre.
Il commercialise ses produits dans des magasins mais livre aussi les habitants des villages voisins à domicile. Il est aussi très sensible à la bonne gestion de l’eau. Il récupère l’eau de pluie, bâche ses cultures et utilise le goutte-à-goutte dans ses serres et arrose la nuit.
Il a une partie en plein champ, tout est harmonisé, la taille des planches de 30 m de long sur 75 cm de large afin que l’on puisse marcher entre les planches et faire des rotations de cultures. Il utilise beaucoup de matières organiques et s’est fait conseiller pour ses installations d’irrigation par un professionnel. Il reconnaît avoir commis des erreurs la première année mais il semble maîtriser parfaitement son sujet, afin de pouvoir travailler seul dans de bonnes conditions et en optimisant son exploitation.
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