Handballeurs langrois, les infiltrations de la colère
Association. Ce sont des gouttes d’eau qui font littéralement déborder le vase des handballeurs langrois. Ces derniers déjà échauffés par l’état du gymnase de La Bonnelle où ils évoluent ont franchi un nouveau cap d’exaspération après les rencontres de dimanche 16 octobre.
S’il confie avoir encore de l’espoir de voir les promesses qui ont été faites aux handballeurs par la Ville se concrétiser par rapport aux travaux envisagés sur le gymnase de La Bonnelle, Alexandre Rymkiewicz, le président du club de handball, est aussi agacé. Ce sentiment s’est de nouveau fait jour suite aux conditions dans lesquelles les handballeurs langrois ont évolué dimanche 16 octobre.
Dans les faits, les équipes masculines interdépartementales de Langres et de Joinville ont dû « terminer leur match en essayant de ne pas se blesser en chutant sur la patinoire de la Bonnelle, la condensation faisant son grand retour ». Une situation d’autant plus problématique qu’elle n’est pas nouvelle comme le souligne le président langrois.
Alexandre Rymkiewicz ajoute que lors de ce match « tandis que les arbitres et officiels du match suivant entre Langres et Taissy Club Handball, comptant pour la 4e journée du championnat, réfléchissaient à la suite à donner aux événements, les bénévoles du club mettaient tout en oeuvre pour que la rencontre puisse se dérouler. Afin d’éviter aux handballeurs marnais d’avoir effectué cinq heures de route pour rien ».
Un match à rejouer et une situation à solutionner
De guerre lasse, quinze minutes après le début du match, les arbitres et officiels annoncent la fin de la mascarade. Le match est arrêté et la commission d’organisation des compétitions de la ligue Grand-Est devra statuer sur le sort de la rencontre. Selon le président, « le match devrait normalement se rejouer mais cela va occasionner des frais au club car notre adversaire va devoir revenir. Ce n’est pas juste que ce soit nous qui payons pour un élément dont nous ne sommes pas responsables. La cause étant un problème d’état du gymnase ».
Car le noeud du problème pour le club se situe bel et bien au niveau de l’infrastructure. « La plaisanterie a bien trop duré. Cela fait des années que notre club subit et que les choses n’avancent pas, alors que le HBL, lui, continue de progresser tant bien que mal », indique Alexandre Rymkiewicz. Pour ce dernier, « le changement de municipalité en 2020 nous laissaient entrevoir une éclaircie. D’autant que l’opposition de l’époque, maintenant en place, s’offusquait de l’état du gymnase et n’hésitait pas à partager nos publications et à nous soutenir… Qu’en est-il maintenant? »
Le président arrive aujourd’hui au constat que deux ans plus tard, rien n’a changé : la réfection du sol promise pour l’année 2022 se fait toujours attendre tout comme celle du chauffage. Selon lui, les dates repoussées continuellement, la construction du local abandonnée sont aussi des motifs d’agacement pour les dirigeants, les joueurs mais aussi les parents de licenciés. Des utilisateurs qui constatent aussi que l’entretien du sol n’a pas été effectué depuis un an et demi « étant donné que la surface va être changée ».
Un sol glissant, des infiltrations et un déficit de lumière avec une ampoule sur deux ne fonctionnant plus depuis la mi-août, les problèmes sont donc légions pour les handballeurs. Pour remédier à cela, le club a proposé d’entretenir le sol du gymnase et le nettoyer régulièrement. En parallèle, le club qui poursuit le travail avec le service Sport de la Ville espère voir les choses avancer rapidement.
Conseiller municipal délégué aux sports à Langres, Benjamin Lambert a réagi au message d’agacement des handballeurs langrois sur les réseaux sociaux. L’élu dans sa réponse explique « comprendre aisément une partie de votre colère et aurait aimé que les choses puissent aller plus vite ». Il explique par la suite que la surface et le raccordement chauffage sont prévus pour les mois à venir d’ici à avril 2023.
Sur la réalisation du local, Benjamin Lambert souligne qu’elle n’est pas abandonnée mais mise en suspens pour le moment car sa construction impliquait des démarches supplémentaires et encore plus longues. « Des travaux de rénovation ont été commencées. Par ailleurs, il n’a jamais été dit de ne pas nettoyer la surface car elle devait être changée », indique l’élu.
Pierre Gaudiot
