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Les hallebardiers sont de garde !

Du 15 juillet au 15 août, retrouvez les hallebardiers lors d’une démonstration de tir à l’arquebuse à 18h30, tour Saint-Ferjeux.

Alors que les joyeux comédiens de la Compagnie des hallebardiers de Langres s’apprêtent à faire résonner les remparts par leurs démonstrations de tirs à l’arquebuse, plongeons nous dans l’histoire pour savoir quelle est l’origine de cette milice locale…

Au mois d’août 1592, la porte de l’Hôtel de ville a été le théâtre de « l’affaire du pétard ». En effet, une armée de lorrains a essayé de la faire exploser en y plaçant un « pétard », sorte de bassine remplie de poudre noire. Depuis le chemin de ronde, un hallebardier a donné l’alerte et forcé l’ennemi à prendre la fuite avant d’avoir allumé l’explosif. Le pétard a été récupéré, porté en procession, et conservé très longtemps au musée de Langres. Jusqu’à la fin du XIXème siècle, une fête commémorait chaque année cet épisode historique.

Mais qui étaient ces hallebardiers ? Les hallebardiers formaient une milice, composée d’habitants de la ville. Lorsque le pouvoir royal a permis aux langrois de défendre eux même leur cité, ils se sont organisés comme une petite armée. Ce privilège les dispensait d’accueillir dans leurs murs les mercenaires et les troupes royales souvent indélicats avec les populations. Tous les hommes en âge de porter les armes étaient réquisitionnés et entraînés. Les hallebardiers étaient organisés par quartier, et respectaient une hiérarchie placée sous l’autorité du maire. Chacun, en fonction de ses moyens, achetait et entretenait ses propres armes, de la hallebarde pour les plus pauvres, à l’arquebuse d’artillerie pour les plus riches.

Les archives de la ville regorgent de témoignages concernant les mesures prises lors de la mise en défense de la ville. Ainsi, en janvier 1589, en pleine guerres de Religion, il est « ordonné aux capitaines de quartiers de visiter les armes de leurs soldats et de commander à ceux qui auraient vendus leurs armes d’en acheter d’autres, de se munir de poudre et de balles… S’il advient une alarme, les hommes devront se rendre sur la muraille à leur place attitrée par leur capitaine… ». Quelques jours plus tard, le gouverneur représentant le roi ordonne « à tous les habitants de porter leurs épées par les rues, de tenir leurs armes prêtes en leurs maisons et boutiques…». Il interdit « d’aller la nuit sans chandelle allumée et de sortir des maisons les neuf heures passées sous peine de prison » … et « de dire des choses mal sonnantes contre le roi ». 

De notre correspondante Angélique Roze

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