« Les guignols du gouvernement » en manifestation à Saint-Dizier
Jeudi 6 mars, une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu dans les rues bragardes. Décidément pas à cours d’idées, l’intersyndicale a cette fois fait venir un char, sur lequel se tenaient trois personnes déguisées en membres du gouvernement.
La pluie n’a pas calmé les ardeurs syndicales à Saint-Dizier. Jeudi 6 mars, les rues se sont une fois encore garnies de monde, à l’appel de l’intersyndicale qui avait déjà sillonné les artères du centre-ville en voiture dans le courant de l’après-midi. Un char, sur lequel étaient dressés trois manifestants singeant Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et Olivier Dussopt, ouvrait le cortège.
À son sommet, on pouvait lire « Les guignols du gouvernement ». « C’est deux ans de plus comme ça qu’ils nous demandent », lance Sylvain Renaud, de la CFTC, en train de tracter le char avec deux autres syndicalistes. Un petit groupe de soignantes déguisées en lapin, Pâques oblige, entouraient le véhicule. Quelques enfants, eux aussi grimés en animaux, ont reçu des œufs en chocolat – l’histoire ne dit pas si ce sont les membres du gouvernement qui leur ont donné.
Toujours la même motivation côté syndicats
Devant la mairie, divers syndicalistes se sont relayés pour un discours. « Ce char, c’est une caricature d’une situation bien réelle. On nous fait bosser plus longtemps, quand des gens restent dans leur tour dorée », s’indigne Manuel Porcar de la CGT. Le cortège d’environ 1 500 personnes, selon le comptage de jhm quotidien – les syndicats annoncent 2 000, la police 950 – s’est élancé par la rue Gambetta, bercé de pétards et de fumigènes.
Un arrêt devant la sous-préfecture plus tard, l’occasion une nouvelle fois pour les manifestants de crier leur colère, et la marche reprenait, direction rue Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, pour revenir devant l’hôtel de ville par l’avenue de la République. Nul doute que d’autres journées de mobilisation devraient avoir lieu. Pour reprendre la chanson, l’intersyndicale bragarde ne lâche décidément rien.
Dorian Lacour
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