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Handball : les galères de Chaumont

Manon Fischer, désormais au CVB 52 féminin, a contribué à la seule victorie en N2 de Chaumont, la saison dernière. (Phot : DomPiot).

Il est difficile de se replonger dans des souvenirs malheureux pour un club. La saison 2021-2022 a été un véritable cauchemar pour le Chaumont Handball 52. Départs d’entraîneurs, de joueuses… aujourd’hui, l’équipe se relève doucement d’une année en enfer.

Le Chaumont Handball 52 avait réussi à sauver sa peau en Nationale 2, à l’issue de la saison 2020-2021. Mais il était écrit que les galères étaient loin d’être finies pour le club préfectoral, qui a dû trouver l’exercice suivant bien long.

Déjà, Stéphane Duval avait quitté ses fonctions d’entraîneur durant l’été. Il a cédé sa place à Mustapha Bouali, qui a pris les rênes d’un groupe relativement fragile. Pourtant, la saison avait bien commencé ! Les Chaumontaises, emmenées par la sur-performante Manel Mrad, avaient donné une leçon d’esprit collectif en battant les Mureaux dès la première journée (31-28) !

Les espoirs étaient alors permis, mais la réalité du terrain a été tout autre. Il faut dire que la structure chaumontaise était privée de “son” gymnase Jean-Philippe Lemouton, en étant obligée de délocaliser ses entraînements dans plusieurs gymnases. Sans compter le départ de Manel Mrad qui allait encore corser le défi.

La suite n’a été qu’une série ininterrompue de revers parfois violents : Mustapha Bouali est vite parti, ce qui a compliqué davantage les choses. Beaucoup de joueuses ont été absentes, jusqu’à n’être que huit. Cela n’a pas ému Rosières Saint-Julien, qui a balayé sans pitié un petit groupe haut-marnais aux abois (49-10). Les espoirs de maintien s’étaient d’un coup volatilisés.

La deuxième partie de saison aurait pu sourire aux Chaumontaises, avec l’arrivée de Gwénaël Richard, venu de Besançon. Une formidable prestation face à Rueil Malmaison (12-13 à la mi-temps, défaite 35-19) validait de bons espoirs. Puis, un nul improbable face à Ivry est venu confirmer que les filles en avaient dans le ventre, à sept contre quatorze (33-33) !

Fin du cauchemar, nouveau départ

Malgré quelques embellies, il n’y avait guère de doutes quant aux chances des Chaumontaises pour se maintenir en N2.

La fin de saison s’est conclue avec un bilan lourd sur deux plans : d’abord celui du championnat, que les Haut-Marnaises ont conclu à la dernière place. Puis celui de l’effectif : la capitaine, Romane Hampe, a quitté le navire, tout comme d’autres joueuses de Chaumont. L’arrivée d’Aurélie Ether, à la cage, était en soi une bonne nouvelle. Mais les filles ont terminé la saison à sept…

L’intersaison était alors la bienvenue. La descente en Nationale 3, loin s’en faut, n’a pas refroidi les candidates : Noémie Vauthiers est venue en renfort à la cage ; Océane Hayer et Julie Jourdheuil ont fait leur arrivée et retour dans l’équipe ; Audrey Kregbo est revenue aux sources ; Julianne Lefèvre et Flavie Sugneau sont passées de la classe U18 à la case senior.

David Hourriez a suppléé au départ de Gwénaël Richard, qui a pourtant fait les entraînements d’avant-saison. La suite, désormais, s’écrit aujourd’hui : les Chaumontaises connaissent un début de saison mitigé, avec deux victoires et un nul en huit journées.

Mais le renouveau affiché tient sur un groupe soudé, sympathique et combatif. Il permettra sans nul doute à la meilleur équipe de handball du département de retrouver plus souvent le chemin du succès. Qui sait de quoi l’avenir sera fait !

Bastien Dauby

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