Les Forges Beligné : un passé bien forgé (1/2)
NOGENT
Après l’immersion chez Forgex,
Philippe Savouret propose
de découvrir l’entreprise
Beligné. Rappelons
quelques points d’histoire
avant de parler des Forges
Beligné.
Dirigée depuis treize générations par la même famille, la maison Beligné de Langres est aujourd’hui la plus ancienne société familiale de coutellerie de France. Son histoire remonte en 1610 ; date historique dont les Français en général se souviennent puisque c’est l’assassinat d’Henri IV par Ravaillac. A différentes époques, Beligné fut coutelier du roi confirmé en 1750, 1759, 1783. Son emblème est le bâton royal. De 1780 à 1790, ce fut l’apogée pour la maison Beligné puis des périodes moins euphoriques suivirent pour retrouver un nouvel élan sous le Second Empire qui connut un fort développement économique et industriel ; d’ailleurs la Haute-Marne fut le premier département industriel en 1863. Beligné fut un grand négociant rassemblant la production des artisans du bassin nogentais et la revendant aux marchands couteliers de France et de l’étranger. C’est une production de qualité portant une marque, signe de garantie : HB et HB 520. Produits développés suite aux expositions universelles. La guerre de 1914 entraîna un changement de conjoncture. Henri Hyacinthe Beligné souhaite fabriquer des pièces de manière plus industrielle. Il acquit le 21 octobre 1916 une usine à Nogent (l’ex-usine Malaingre dans la rue éponyme) ; se spécialisa dans la fabrication de ciseaux. Henri Hyacinthe Beligné déposa des brevets et protégea ses marques. Autour des années 1920, on assista à une disparition des forges. Jusqu’alors, les articles de coutellerie étaient presque tous forgés manuellement et à l’unité. Entre 1924 et 1926, il installa trois marteaux-pilons dans son usine de Nogent. Il fut en mesure de forger différentes pièces pour la coutellerie mais aussi pour toutes sortes d’industries.
A suivre