Les élus prennent acte des fermetures de classes
Carte scolaire. Les intercommunalités des Savoir-Faire et de la CCAVM sont une nouvelle fois confrontées à des fermetures de classes. Les élus des deux collectivités ne se laissent pas abattre pour autant.
La mobilisation avait porté ses fruits pour la rentrée 2021 avec le maintien de la quatrième classe à Auberive et de la troisième classe à Saint-Loup-sur-Aujon. Pour la prochaine rentrée, les deux classes vont finalement fermer et à la communauté de communes Auberive-Vingeanne-Montsaugeonnais (CCAVM), on a souhaité anticiper cette mesure. Vice-président de l’intercommunalité, Patrice Parisel explique que « la CCAVM était consciente que cela allait arriver et donc nous avons discuté avec l’Education nationale ». Ces échanges permettent d’espérer que « les fermetures des deux classes ne riment pas avec retrait de postes. En effet, si les deux écoles perdent une classe, les enseignants rattachés à ces deux suppressions devraient rester sur le territoire et participer à des actions éducatives nature en lien avec le parc national ». Une manière pour les écoles de la CCAVM de compter des effectifs enseignants stables pour la rentrée 2022.
Troisième fermeture sur le territoire de la CCAVM, l’école de Cusey va devenir à la prochaine rentrée une classe unique. « Les effectifs de l’école ne sont plus que de 17 enfants car il y a un creux générationnel », concède Jean-Michel Rabiet, le maire de la commune. L’élu, qui se doutait que l’épée de Damoclès était plus proche que jamais, a pourtant tenté de préserver les deux classes « en faisant la demande auprès de l’intercommunalité de ramener dans notre école les enfants de petite et moyenne section du village ».
Déception pour Parnoy-en-Bassigny
Du côté de la communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF), une seule fermeture, est, au final, à déplorer. Envisagée à l’issue du Comité technique spécial départemental (CTSD) de fin janvier, la suppression d’une classe au Pailly a finalement été annulée par le CDEN, au grand soulagement du maire, Franck Bugaud. Alors que l’ouverture d’une classe supplémentaire à Chalindrey s’est trouvée confirmée, la seule fermeture sur le territoire est donc subie par Parnoy-en-Bassigny, qui passe de trois classes à deux.
« Nous sommes évidemment déçus », commente le maire, Christine Gobillot, qui évoque « la douche froide » de fin janvier. Conscient d’une diminution des effectifs – « Nous sommes tombés à 39 élèves, il est vrai qu’il est difficile de prétendre à maintenir trois classes » -, le premier magistrat se désole que la lettre qu’elle a envoyée avec la CCSF pour développer ses arguments n’ait pas été entendue. « Nous avons une école neuve, avec du périscolaire et une cantine. De très beaux équipements qui nous permettaient d’envisager un dispositif Itep (Ndlr : Institut thérapeutique éducatif et pédagogique). Aujourd’hui, ça tombe à l’eau… ». Les parents d’élèves envisagent, quant à eux, le lancement d’une pétition.
P. G. et N. C.