Les élus du Grand Langres tâtent du terrain
URBANISME. Les élus du Grand Langres sont partis, vendredi 24 juin, pour un tour d’horizon du territoire axé sur le Plan local d’urbanisme intercommunal et d’habitat (PLUI-H). Une visite de terrain qui a permis d’en mesurer les enjeux et de renforcer une cohésion au sein des élus.
C’est un véritable périple au cœur même du territoire du Grand Langres que les élus du conseil communautaire ont réalisé vendredi 24 juin. Un “Bus tour” programmé par le bureau d’études Initiatives aménagement et développement ainsi que le service Urbanisme habitat et foncier du Grand Langres avec pour axe principal le PLUI-H dans le cadre du programme “Horizon 2030”. Une journée qui a permis de voir sur le terrain l’avancée des projets d’habitat, agricoles ou économiques en cours. Partis de Rolampont, les élus ont fait plusieurs étapes de Rolampont à Clefmont en passant par à Perrusse, Avrecourt, Neuilly-l’Evêque, Andilly, Bannes, Val-de-Meuse, Avrecourt, Dampierre, Sarrey, Chauffourt, Peigney, Perrancey-les-Vieux-Moulins, Saints-Geosmes ou Saulxures. Et, justement, à Saulxures les attendait David Schertenleib, gérant de la fromagerie artisanale en pleine élaboration d’agrandissement. L’occasion d’échanger avec ce gérant, qui emploie neuf salariés, sur l’importance de son projet tant pour son activité que pour le territoire. Reprise en 1950 par le grand-père de David Schertenleib, la famille a fait renaître le fromage de Langres en 1954. La père de David reprend l’entreprise en 1973 et va défendre et valoriser ce fromage emblématique du territoire jusqu’à bénéficier d’une AOC en 1991, qui depuis est passé en AOP.
Un exemple concret à Saulxures
« Nous avons dû faire nous remettre aux normes en 1997, ce qui nous a demandé un investissement de 1, 5 million d’euros. Aujourd’hui nous devons à nouveau repasser par là et transformer notre site. Cela se fera en trois phases : la réfection des caves d’affinage et du hangar de stockage des emballages. Puis il faudra refaire les vestiaires, le quai d’expédition et démonter un ancien bâtiment. La troisième phase sera consacrée à la démolition et la reconstruction de la partie la plus ancienne du site. Au final, nous aurons un nouvel aménagement modernisé qui garantira de meilleures conditions de travail pour conserver la qualité de nos produits », explique David Schertenleib. Un projet qui n’est pas encore complètement chiffré mais qui, selon le gérant, devrait demander un investissement de 3 à 4 millions d’euros. Un exemple très concret à propos duquel les élus ont pu poser des questions notamment au sujet de la plateforme de dématérialisation mise en place depuis deux ans pour les procédures telles que les demandes de permis de construire. « Il faut un temps d’adaptation pour les entreprises mais au final tout s’est bien passé et c’est allé plus vite car il y a eu moins d’intermédiaires », a précisé Anne-Françoise Crevisy, maire de Saulxures.
Patricia Charmelot