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Les éleveurs expriment leur reconnaissance à Michel Viard

Les contrôleurs laitiers du Pôle élevage de la Chambre d’agriculture sont le lien direct avec les éleveurs. Du coup, pour son départ à la retraite, Michel Viard a eu droit à un véritable hommage.

Officiellement, Michel Viard sera à la retraite en février prochain. Mais, par le truchement des congés, il a déjà quitté les élevages qu’il fréquentait depuis 42 ans au titre de contrôleur laitier. Comme il le dit lui-même, il est entré dans les fermes, dans les familles, dans la vie quotidienne de trois générations. Et, inévitablement, cet itinéraire marque les individus. Pour cette raison, 110 personnes se sont réunies à Froncles pour lui rendre hommage. Rien de protocolaire, dans la plus grande simplicité et autour d’un verre de champagne aux bouteilles personnalisées, des sketchs ont montré l’attachement des agriculteurs pour celui qui les a accompagnés dans les bonheurs, les difficultés et les peines. Tous ont un mot commun pour Michel Viard : « sa gentillesse ». Ils lui sont extrêmement reconnaissants pour sa compréhension et sa fidélité sans faille pour ce métier rude et souvent sous tension.

Michel Viard avoue avoir « tout simplement fait ce qu’il aimait ». Il explique son attraction pour l’élevage « depuis toujours » et détaille l’évolution de son métier : de l’analyse à la ferme aux ordinateurs, de la caravane implantée à Poissons à l’installation définitive au cœur de la Haute-Marne. L’homme se souvient de son arrivée dans le métier, en 1976, avec la sécheresse et le désarroi des exploitants pour aller jusqu’à son départ avec « les trois pires années pour l’élevage ». 2014, 2015 et 2016 ont cumulé les aléas climatiques, « le manque de bouffe », le stress autour des prix et une conjoncture économique particulièrement difficile. Heureusement, il a le sentiment de partir, en 2017, alors que « ça va un peu mieux ».

D’un point de vue professionnel, Michel Viard constate qu’il a débuté avec 35 collègues contrôleurs et qu’ils ne sont plus que 12. Ces chiffres s’expliquent par les améliorations techniques et l’embauche de “peseuses” mais aussi de la lente disparition de l’élevage. Malgré tout, il estime qu’il faudra toujours du lait et est plutôt optimiste pour l’avenir.

En revanche, il s’amuse d’un retournement de situation : « quand j’ai commencé, il fallait produire, faire pisser le lait avec des étables à 10 000 kg par vache. Aujourd’hui, les éleveurs sont à la recherche de marges et le retour au pâturage se fait de plus en plus ».

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