Les élèves de 3e sensibilisés à l’usage de la trottinette

VIE SCOLAIRE. La Police municipale et la Coordination départementale de la Sécurité routière sont intervenues mardi 12 mars auprès des 130 élèves de 3e de l’Estic. Objectif : sensibiliser les collégiens aux nouveaux engins motorisés, dont la trottinette. Et à la sécurité routière au sens large.

Ce devait être deux heures de sensibilisation aux nouveaux engins motorisés, comme la trottinette ou le cyclomobile léger – « la draisienne électrique ». Sauf que Jacques Denys, intervenant départemental de sécurité routière (IDSR) pour la coordination éponyme, qui dépend de la Direction départementale des territoires (DDT) avait préparé un support trop dense pour se cantonner à ce seul sujet.

Tous les collèges bragards concernés

Le bénévole missionné par la préfecture a même cru, un temps, bénéficier de toute la matinée pour s’adresser aux 130 élèves de 3e de l’Estic, ce mardi 12 mars, au théâtre de l’établissement. Mais lui et Yannick Aubertin, n’avaient que deux heures pour y parvenir. « Nous allons faire différemment pour les prochaines sensibilisations », confiait le chef de la police municipale, qui se déplacera prochainement au collège Ortiz, puis à La Noue et Anne-Frank. « Le maire a souhaité que j’intervienne dans les collèges pour parler de la réglementation en matière de mobilité douce, notamment des trottinettes. »

Si à Saint-Dizier, aucun accident grave n’a été à déplorer, il y a déjà eu des blessés. Et puis, « il ne se passe pas une semaine sans que l’on voie une trottinette roulant vite sur les trottoirs entre nos bureaux (place Aristide-Briand, ndlr) et Gigny, via la rue Gambetta », indique Yannick Aubertin.

Aussi, Jacques Denys a pu, supports à l’appui, donner le maximum d’informations à des collégiens pas toujours au fait de leurs devoirs derrière leur guidon. Comme à vélo, les lumières à l’avant et à l’arrière, l’équipement réfléchissant la nuit, les freins et la sonnette sont obligatoires. Le casque n’est dans les deux cas que conseillé. En revanche, posséder une trottinette nécessite une assurance. La place du deux roues sur la voie publique, le danger des angles morts, les zones partagées… L’IDSR, venu avec Pascal Varnier, un de ses confrères, a fait le tour de tout ce qu’il faut savoir sur les « engins de déplacement personnel motorisés ».

Pas inutile, selon l’intervenant. « Les jeunes sont au courant de rien du tout ! Il faut dire que le gouvernement n’a pas fait son boulot non plus. Une trottinette, c’est à partir de 14 ans, et douze règles à connaître. C’est la catégorie de véhicules pour laquelle les accidents mortels sont en hausse », conclut Jacques Denys.

N. F.

BILLET

C’est la faute aux trottinettes !

« A trottinette, le centre de gravité est haut. Et puis les roues sont petites. S’il y a un trou dans la chaussée, la chute peut être dramatique. » On l’a compris, la trottinette est dangereuse. Peut l’être en tout cas, si ses usagers sont inconscients. Mais il en va de même pour les cyclistes, les automobilistes, les piétons même ! Pas un mot sur les comportements dangereux des fous du volant ce mardi. Depuis l’avènement des trottinettes dans l’espace public, on a l’impression que ses usagers sont les seuls responsables de tous les maux de la sécurité routière. Le nid de poule d’un mètre de diamètre en pleine ville, c’est aussi de leur faute. La voiture qui les frôle, anecdotique. Le refus de priorité aux piétons, banal. Pour que la circulation au sens large devienne plus sereine, il faudrait un alignement des planètes : de la responsabilité de chacun de respecter les règles évidemment. De la tolérance aussi et du bon sens, lorsqu’un cycliste ou un conducteur de trottinette emprunte sur quelques mètres un bout de trottoir, lentement, pour sa propre sécurité. Car la France – et Saint-Dizier peut-être plus encore – n’est pas la Scandinavie. On ne peut pas toujours circuler en toute sécurité sur les bandes et pistes cyclables. Et les trous béants et les piteux raccords sont légions. Mais pour un nigaud de la route à trottinette ou à vélo, ce sont tous les pratiquants qui sont pointés du doigt.

N. F.