Les églises de Puellemontier et de Ceffonds en vedette
Samedi 26 août, un groupe d’une dizaine de personnes s’est formé peu à peu autour de l’église Notre-Dame-en-sa-Nativité de Puellemontier. Des amateurs d’art et d’histoire avaient pris date pour ne pas manquer l’occasion de (re)découvrir ce patrimoine local dans le cadre de l’opération “Un jour, une église”. Lancée en 2012 dans le département de l’Aube, cette initiative permettant de découvrir plusieurs dizaines d’églises et chapelles du département a, depuis, été dupliquée en Haute-Marne.
Alain Laurent, historien, s’était mué en guide bénévole pour l’occasion afin de commenter les visites de l’église de Puellemontier et celle de Saint-Rémy à Ceffonds.
Il a débuté la séance par une approche architecturale du bâtiment. Comme toutes les églises de France, celle-ci, qui date du XIIe siècle, a connu des transformations majeures au cours de son histoire.
Ainsi, à l’avant de la nef romane, c’est au début du XVIe siècle qu’a débuté la construction, dans le style gothique flamboyant, d’un transept double, typique des églises de Champagne méridionale.
Alain Laurent sait captiver son auditoire, ponctuant son récit d’anecdotes érudites et très documentées. Notre-Dame-en-sa-Nativité à Puellemontier, avait une particularité étonnante, c’était une sorte de “showroom” des décors religieux, présentant tout ce qu’il était possible de réaliser à l’époque par les artisans et les compagnons. Les religieux venaient y faire “leur marché” et les artisans reproduisaient ces éléments dans les églises de la région.
Alain Laurent a commenté notamment les neuf vitraux de l’Ecole troyenne disposés avec goût et harmonie dans le premier tiers du XVIe siècle, les sept voûtements tous richement décorés, les deux remarquables statues grandeur nature, Sainte-Syre et Sainte-Flore et les piliers ornés de “bagues sculptées” très harmonieuses, aux thèmes médiévaux et Renaissance (bestiaire grotesque, branchages, vigne…) Bref, un cadre particulièrement riche.
L’église Saint-Rémy de Ceffonds, classée au titre des Monuments historiques comme sa voisine de Puellemontier, a conservé son clocher roman. Elle abrite 17 vitraux exceptionnels du XVIe siècle, œuvres des ateliers troyens.
Alain Laurent en a détaillé les évocations, générant la curiosité de visiteurs désireux d’en apprendre toujours plus. La mise au tombeau, l’un des éléments les plus originaux de l’église, classé en 1849 et restauré en 2017 est composée de huit personnages, grandeur nature, représentant l’onction du Christ en présence de ses proches affligés. Une œuvre exceptionnelle à ne manquer sous aucun prétexte.