Les écrans c’est sérieux, mais pas trop !
Avec son « petit livre pour bien vivre avec les écrans« , Romain Gallissot, ancien chaumontais, compte bien faire comprendre aux enfants l’importance de savoir gérer son temps devant tablettes, téléphone ou télé. Un ouvrage qui allie conseils, humour et informations.
« Le petit déjeuner, ce n’est jamais sans les dessins animés », « Tu ne rates aucune vidéo de ton youtubeur préféré », « Quand tu te couches, tu jettes toujours un dernier coup d’œil à ton téléphone ». Dès le début de son ouvrage « le petit livre pour bien vivre avec les écrans », Romain Gallissot, ancien médiateur numérique, interroge les enfants sur leur rapport aux écrans. « On les questionne sur leurs usages ».
Mais ce livre n’est pas là pour les faire culpabiliser, au contraire. Il sensibilise les 7-12 ans à tous ces objets connectés qui, qu’on le veuille ou non, font désormais partie de notre quotidien. Il explique même pourquoi tout le monde est appelé par les écrans, pourquoi ça attire et pourquoi c’est une chose normale que de vouloir jouer. Ils sont conçus pour nous plaire.
Conseils et astuces
Chaque double page du livre aborde une nouvelle problématique : la dépendance des parents envers les écrans, l’impact sur la santé, l’écologie, le harcèlement, les fake news… Partout sont disséminés de petits conseils et astuces à destination des enfants mais aussi des parents. Par exemple, organiser une soirée sans écran en famille un soir par semaine.
Pour Romain Gallissot, il ne faut tout de même pas faire comme si les écrans n’existaient pas. Les enfants le savent : même les adultes y vont « et on nous y incite pour les courses, pour les impôts… ». Pour que ce soit ludique, il invite les familles a partagé des moments autour des écrans : regarder une vidéo ensemble, faire une recherche, un jeu vidéo à plusieurs.
En agissant de cette façon, les écrans ne sont pas un facteur d’isolement. En astuce, les enfants et parents peuvent, une fois par semaine ou en tant cas régulièrement, se montrer chacun à tour de rôle, quelque chose qui leur a plu sur Internet : une vidéo choquante, une information humoristique, une bande-dessinée… Une façon aussi de garder le lien avec son enfant, tout en étant informé des dernières tendances.
Rester alerte
Car même si les écrans peuvent se transformer en un bon moment en famille, Romain Gallissot met tout de même les parents en garde. Les réseaux sociaux et jeux en ligne évoluent constamment. « Ça bouge très vite, il faut rester alerte ! » Pour lutter contre l’addiction, il faut aussi fixer des règles, en famille, à commencer par un temps limité sur les écrans.
A eux de trouver la bonne formule, suivant l’âge de l’enfant. Là encore, pour que cela se passe au mieux, le professionnel donne des conseils : s’installer et discuter en famille, prendre des engagements et, pourquoi pas, inclure ce temps d’écran dans un emploi du temps hebdomadaire. « Il y aura lutte parfois mais c’est important que ce soit posé », reconnaît-il. La rentrée qui approche est un bon moment pour fixer ces nouvelles règles à l’année.
Le contenu des jeux est également primordial : savoir à quoi joue son enfant, s’il a besoin d’y aller chaque jour pour ne pas perdre de vie ou s’il peut reprendre à chaque instant, s’il sera sans cesse embêté par de la publicité, si le module est adapté à son âge… « C’est une tâche supplémentaire pour les parents, une nouvelle problématique à gérer qui n’a pas de modèle car les grands-parents actuels n’ont pas connu cela. »
Laura Spaeter
Romain Gallissot sera présent à la librairie A la Une, rue Victoire-de-la-Marne, ce samedi 27 août, de 14 h 30 à 16 h.
Il propose une rencontre avec parents et enfants, autour de la problématique des écrans et pourra répondre aux questions des intéressés. Une dédicace suivra ce moment.
Quelques indices de bonne santé
Un parent se posera toujours des questions sur la bonne santé psychologique de son enfant vis-à-vis des écrans. A quel moment doit-il s’inquiéter ? Pour Romain Gallissot, il faut simplement observer son enfant. S’il est capable de s’occuper en s’amusant avec autre chose (un coloriage, un jeu extérieur, de la cuisine…), s’il sait s’ennuyer, c’est que tout va bien. Par contre, s’il fait une crise de stress ou d’énervement quand on lui demande d’arrêter son jeu, il faut discuter avec lui pour mettre des mots sur son état et essayer de comprendre.