Les différentes formules de l’éclairage nocturne
ENVIRONNEMENT. Cela fait pratiquement dix jours que les Bragards s’habituent à voir une grande partie de la voirie plongée dans le noir total, chaque soir à 23 h. Le Plan pour la sobriété énergétique a été réalisé en concertation et sous différents niveaux.
Depuis le début du mois de novembre, une grande partie de la ville est plongée dans l’obscurité la plus totale, à partir de 23 h. Une mesure qui fait partie du Plan pour la sobriété énergétique, présenté par la Ville et l’Agglomération de Saint-Dizier, Der et Blaise le 17 octobre 2022 (lire notre édition du 18 octobre).
Si l’objectif principal est de faire des économies d’énergie, la collectivité n’a pas oublié d’assurer la sécurité de ses administrés. Raison pour laquelle bon nombre de quartiers restent allumés toute la nuit. La Ville a travaillé en amont avec les services de police et de la sous-préfecture afin de déterminer quels quartiers devaient rester éclairer en permanence ou d’autres, seulement un peu plus tard que 23 h. « C’est en fonction de la fréquentation des lieux, notamment pour les bars qui ferment tard et la sécurisation de la voie publique », indique la Ville (lire en encadré). Quatre armoires électriques vont être reprogrammées en ce sens, au centre-ville, pour que l’extinction de l’éclairage se fasse à partir d’1 h 30.
« La collectivité a suivi nos préconisations »
Contacté, le commissariat de police de Saint-Dizier confirme avoir été entendu pour ce Plan. « Comme cela avait été le cas pour la Nuit est belle, nous avons été consultés et écoutés, le plan répond a nos attentes, la collectivité a suivi nos préconisations », indique le commandant Franck Vurpillot. Pour le chef de la circonscription de police de Saint-Dizier, il s’agissait de maintenir certains secteurs allumés en permanence, au Vert-Bois (secteurs Louise-Michel, René Rollin, Henri-Dunant et Marc-Sangnier), dans une partie de La Noue (le secteur du Robinson) et du centre-ville, comme le Quai Lamartine, avec des établissements qui ferment tard (cinéma et Quai 23).
L’autre satisfaction du patron du commissariat a été la mise en place d’un numéro d’astreinte avec la Ville. « Si la lumière complètement éteinte a besoin d’être restaurée dans un quartier, en cas de gros accident par exemple, lorsqu’il faut sécuriser l’intervention des secours, ou en cas de violences urbaines, la Ville intervient et rétablit la lumière dans le quart d’heure », précise le commandant Vurpillot.
Dans le détail, 125 des 136 armoires électriques de la Ville ont été reprogrammées. Les onze restantes concernent les zones qui restent éclairées. Si des habitants du Logis bragard, quartier qui avait été sélectionné en « phase test » ont pu se poser des questions sur la programmation de l’éclairage, le système n’est plus en rodage.
N. F.
La gestion de l’éclairage public fonctionne en trois niveaux :
– L’éclairage coupé entre 23 h et 5 h du matin : il concerne la majorité de la voirie, là où il n’y a aucune nécessité de maintenir de la lumière. Cela concerne les quartiers résidentiels.
– L’éclairage coupé de 1 h 30 du matin à 5 h du matin : il s’agit des quartiers où se trouvent des débits de boisson qui ferment à 1 h du matin. Cela permet aux piétons qui quittent ces établissements de repartir en toute sécurité.
– L’éclairage jamais coupé : cela concerne les quartiers soit équipés de caméras de vidéosurveillance, soit classés prioritaires d’un point de vue sécuritaire. Le maintien de l’éclairage permet aux forces de l’ordre d’intervenir en permanence en toute sécurité.