Baux de chasse : les communes forestières s’informent
L’association des Communes forestières de Haute-Marne (Cofor 52) organisait deux séquences d’information sur les baux de chasse ce 18 février.
« Nous avons ressenti le besoin de nos adhérents d’être informés sur les baux de chasse en cette période de renouvellement », indique en préambule Jean-Pierre Michel, président des Cofor 52 et des Cofor du Grand Est. D’ici fin mars, les renouvellements des baux doivent être bouclés.
Un représentant de l’Office national des forêts (ONF) et un de la Fédération des chasseurs étaient présents pour ces deux séquences organisées pour une soixantaine d’élus. « Nous souhaitons qu’il y ait de bonnes relations avec les chasseurs, l’ONF, les promeneurs et concourir à un meilleur équilibre agro-sylvo-cynégétique », complète Jean-Pierre Michel pour qui le but commun doit être « de diminuer la pression du gibier ». Il songe au sanglier, mais pas seulement. Les cervidés « dont le nombre a augmenté de 30 % en Haute-Marne », sont à son sens à prendre en considération. « La Haute-Marne profite du Plan de relance. Il serait dommage que ce reboisement, financé avec de l’argent public, soit consommé par le gibier… »
Baux de chasse : 18 € l’hectare en moyenne
« Quand un sanglier va dans un champ de maïs, on voit tout de suite les dégâts. Lorsqu’un cerf mange les pousses d’un jeune arbre, cela met trois ans à se voir. Il y a aussi des forêts où les essences ont complètement changé à cause du gibier », ajoute le président des Cofor. Tout a été passé en revue lors de cette demi-journée d’information qui a soulevé de nombreuses questions. En Haute-Marne, le prix moyen de location des bois aux chasseurs est de 18 € l’hectare.
L’objectif de ces informations était de fournir les clés pour bien comprendre les enjeux. Mais aussi des solutions, par exemple, pour les communes pour lesquelles les engagements des chasseurs ne sont pas respectés. « Les jours de chasse peuvent être précisés dans le cahier des charges. Les baux sont passés pour neuf ans, mais il y a une clause de revoyure tous les trois ans », rappelle en conclusion Jean-Pierre Michel.
S. C. S.