70 collégiens de l’UNSS ont le rythme dans la peau
Mercredi 23 mars, près de 70 collégiens se sont produits sur la scène des Fuseaux, dans le cadre du championnat académique UNSS de danse. Chaque classe avait entre 5 et 7 minutes pour convaincre le jeune jury et se qualifier pour les finales nationales, le 20 mai prochain à Troyes.
« Il y a environ 70 jeunes présents. C’est moins que par le passé, mais c’est déjà très bien pour la reprise après deux ans d’arrêt. » Après une interruption forcée, Bruno Gandilhon savourait ce grand retour sur la scène des Fuseaux. Quatre jours après le concours annuel de la Confédération nationale de danse du Grand Est, c’est là que, mercredi 23 mars, s’est déroulé le championnat académique UNSS de danse. A cette occasion, trois classes venant de trois collèges, différents étaient en lice. L’objectif ? Se qualifier pour les finales nationales, qui se dérouleront le 20 mai prochain à Troyes.
Un grand moment pour ces jeunes, sur une scène géante, entourés des techniciens et devant une tribune plutôt bien garnie.
Trois classes en lice
Outre une classe de Reims et une de Bouilly, la troisième et dernière classe en lice venait de la Haute-Marne. Plus précisément du collège Camille-Flammarion de Montigny-le-Roi, comme c’est le cas depuis de nombreuses années. C’est Chantal Block qui s’occupe de la section UNSS. « Nous répétons chaque mercredi après-midi », explique cette professeure d’EPS désormais à la retraite, mais toujours investie dans cette mission. Il faut dire que l’établissement scolaire a une histoire avec ce championnat, s’étant qualifié pour les finales nationales à quatre reprises.
Les règles sont simples pour ce championnat académique UNSS. Chaque équipe doit « être composée de 8 à 12 danseurs, et doit effectuer une chorégraphie entre 5 et 7 minutes », précise Bruno Gandilhon. En revanche, pour le choix du rythme, des musiques, des tenues, des lumières, du message à véhiculer, « c’est carte blanche ». La classe de Montigny-le-Roi a fait le choix du handicap. « Nous avons eu une année scolaire pour préparer la chorégraphie. Cela demande beaucoup de temps », ajoute Chantal Block. Les 6 mn 30 de représentation vont varier entre différents rythmes. Le choix hétéroclite des quatre musiques est d’ailleurs volontaire ; entre Billie Eilish, Florent Pagny ou encore Grand Corps Malade.
Quinze jeunes jurés
Dans un silence total – malgré la présence de plusieurs parents pour l’occasion – les jeunes filles ont tout donné, elles qui passaient en premier au championnat académique UNSS. Une fois la chorégraphie terminée et après les applaudissements, quelques minutes sont nécessaires pour que le jury opère.
Ils sont quinze jeunes à avoir été formés spécialement, et ce sont eux qui vont trancher. « Il n’y a pas de notation, mais plutôt un ressenti pour permettre de les départager », estime Bruno Gandilhon. Parmi eux, on retrouve Arnaud, du collège de Montigny-le-Roi, qui est allé au préalable à Reims pour pouvoir remplir ce rôle. S’il est exempté de vote pour ses petites camarades, il devra laisser parler son feeling pour les autres concurrents. « Nous avons plusieurs critères, au niveau de la technique mais surtout de l’émotion », explique le jeune homme, en haut de la tribune.
Les deux autres établissements en lice passent à leur tour à ce championnat académique UNSS. Un quatuor de Troyes, une classe d’un collège de La-Chapelle-Saint-Luc, et une classe du collège Paul-Claudel de Wassy ont dansé, sans être concernés par le championnat. Le jury a ensuite un quart d’heure, à l’abri des regards pour délibérer.
Et le verdict tombe : c’est le collège de Bouilly qui est déclaré vainqueur de ce championnat UNSS, et se qualifie ainsi pour les finales nationales « à domicile », le 20 mai prochain à Troyes. Pour le collège Camille-Flammarion de Montigny-le-Roi, c’est une troisième et dernière place. Une petite déception forcément. Mais comme le disait Pierre de Coubertin : « Le plus important est de participer ».
Louis Vanthournout