Les cloches ont carillonné fort joliment
COUPRAY
Après quelques jours de réflexion et plusieurs heures de réparation effectuées sur les cordages, Marie-Hélène Fournier-Caniparoli a pu reprendre sa place jeudi 14 juillet, bien haut dans le clocher, pour officier et offrir aux habitants le petit et le grand carillon de cloches, annonciateurs de moments joyeux dans le village.
Baignée dans les gammes depuis son plus jeune âge et par sa profession, entraînée au carillon par son papa et ancien maire Robert Fournier, c’est tout naturellement qu’elle lui avait succédé quand la soixantaine de marches à gravir et l’effort à fournir était devenu trop important pour lui.
Une bonne forme physique s’impose
Bien que le système de l’horloge ait été électrifié et que les programmes comportent un carillon, le résultat est bien différent lorsque les fines mains de Marie-Hélène, musicienne multi-cordes, et son poids léger s’accrochent aux cordes pour, avec seulement trois notes pour trois cloches et une large variation de ses rythmes, enchanter les oreilles dans un vaste périmètre. Pour le petit carillon, les trois cloches sont nécessaires. Leurs battants, percés à la base, sont accrochés chacun à une corde dont la seconde extrémité est tendue et fixée sur une poutre à l’arrière de manière à rapprocher au maximum chaque battant du bord de la cloche, ce qui en réduit le poids et permet de les actionner manuellement. Pour le grand carillon, deux cloches seulement sont accrochées, la troisième est sonnée à la volée. Depuis l’installation du système électrique, l’intervention d’une seconde personne n’est plus requise et Marie-Hélène, dans un joli bruit assourdissant n’hésite pas à dépasser la vingtaine de minutes d’un effort physique considérable, sous les yeux écarquillés de ceux qui vont là-haut, assister au spectacle.