Les cartes postales, le petit souvenir à garder ou à partager
Considérée, à tort, comme désuète, la carte postale reste pourtant en tête des petits souvenirs que l’on garde ou que l’on partage. A Langres, elles se vendent comme des petits pains et sont de véritables vitrines de la ville et de son territoire qui s’exportent parfois très loin.
Photos de paysages, de monuments, d’instants de vie ou aquarelles d’artistes, la carte postale se décline de toutes les façons imaginables. Pourtant, elle véhicule une image désuète qui est loin de la réalité. « Nous avons près de 80 cartes différentes et elles partent très bien ! En moyenne, nous en vendons 1 600 par an, été comme hiver », note Marie-Anne, de l’office de tourisme de Langres. Et, dans le top cinq des cartes les plus prisées, Marie-Anne place en première position les vues aériennes. « Que ce soit de la ville ou des lacs, ce sont celles qui restent les plus demandées, suivies de près par les pêle-mêle de photos et la cathédrale Saint-Mammès. Ensuite nous avons les aquarelles réalisées par Laura Bour, qui est la fille de la maman de Petit Ours brun, et qui nous a réalisé une série de cartes qui mettent en valeur la faune et la flore du parc national. Dans le même esprit, les clichés sur carte postale du photographe animalier Franck Fouquet plaisent beaucoup également. » Un engouement qui peut paraître surprenant à l’heure des photos prises par milliers avec les smartphones et qui se partagent en un clic sur les réseaux sociaux.
Un top cinq qui évolue
Même constat à la Maison de la presse, place Ziegler : « C’est vrai que les gens aiment venir acheter des cartes postales. Je vois souvent arriver des familles qui viennent en acheter pour les envoyer à leurs proches ou aux copains des enfants et les vues générales sont celles qui partent le mieux avec celles sur lesquelles est marqué “Souvenir de Langres”. »
Au tabac-presse de la place Diderot aussi la carte a le vent en poupe, puisqu’il ne s’en vend pas moins de 15 à 20 par jour. « La carte postale rencontre toujours un très bon succès, preuve que l’on n’envoie pas que des photos par téléphone », sourit la gérante. Mais, son top cinq des ventes diffère un peu. « Les cartes où l’on voit Diderot seul partent comme des petits pains, d’ailleurs j’ai été dévalisée, il va falloir en remettre sur le présentoir ! Ensuite, ce sont les lacs, suivis des pêle-mêle, de celles estampillées “Souvenir de Langres” et de monuments, comme la cathédrale. »
Le temps d’écrire
Peut-être l’effet de la statue qui trône au centre de la place ? On ne pourrait l’affirmer, en revanche dans tous les points de vente il y a une constante : les gens prennent le temps de choisir leur souvenir avec soin. « La carte postale est un petit souvenir de son séjour qui ne coûte pas cher et qui fait plaisir. Il y a ceux qui les collectionnent et ceux qui les envoient. Les deux aiment prendre le temps de choisir la carte qui correspond au moment où ils l’achètent », sourit Marie-Anne, de l’office de tourisme.
Le petit carton illustré évolue et traverse donc les époques en toute discrétion. Ensuite, le rituel est le même : on s’installe à la terrasse d’un café pour écrire un petit mot au dos… et c’est parfois la phase la plus dure !
Patricia Charmelot