Les camping-caristes séduits par l’aire de la Maladière
Tourisme. La fréquentation de l’aire de camping-cars de la Maladière n’est pas très importante mais elle est régulière et séduit, justement, les touristes qui veulent échapper à la cohue estivale. En plus, elle paraît particulièrement bien située.
Chaque soir d’été, il est possible d’observer cinq, six ou sept camping-caristes installés au port de la Maladière. Généralement, ils viennent y faire une pause d’une nuit en traversant la France mais, pas seulement…
Avec son épouse, son enfant âgé de 8 ans, et deux amis dans un autre camping-car, Nicolas ne fait pas que passer. Il s’est arrêté à Chaumont durant quatre jours. Il ne l’avait pas forcément prévu mais il ne regrette pas.
Toute la tribu vient du Mans pour se rendre au camp de concentration nazi du Struthof, en Alsace, pour des vacances qui allient tourisme et histoire. Nicolas explique qu’entre les deux points, celui de départ et celui d’arrivée, il est en itinérance. Il cherche, au petit bonheur la chance, des aires afin de se reposer, visiter la ville et les alentours et recharger le camping-car.
Pour aucune de ces ambitions, il n’a été déçu. Nicolas évoque le cadre bucolique à côté du canal avec la possibilité d’emprunter le chemin pédestre et cyclable. « On peut se balader sans problème et sans devoir reprendre le véhicule » dit-il. En matière d’aménagements, il est tout aussi satisfait avec l’électricité et l’eau à disposition. Pour lui, il manque, peut-être, seulement un peu d’ombre et donc un peu d’arbres. Mais, il trouve toujours des astuces et s’amuse : « Nous faisons de l’ombre entre nous et cela nous suffit ».
« L’aire de la Maladière est parfaite pour des personnes comme nous »
Quant à visiter les alentours, Nicolas en a largement profité grâce, selon lui, à la proximité de l’aire avec la ville et d’un centre commercial. « Ce n’est pas toujours comme ça et c’est même plutôt rare ». Il résume : « C’est parfait pour des personnes comme nous et pour ce que nous recherchons ». Il ajoute un autre argument : « Nous avons peu de kilomètres à effectuer et nous nous retrouvons dans la nature. C’est un luxe ». Un luxe qu’il revendique car il n’est « pas très plage et il est hors de question, pour lui, de se retrouver sur des aires bondées et de se retrouver porte à porte avec des inconnus ».
Lors de son passage à Chaumont, Nicolas aura quand même remarqué une chose : « Le manque d’enthousiasme des Chaumontais pour leur ville. J’ai entendu de nombreuses fois qu’il n’y avait rien. Or, il y a tout : de belles maisons, un beau patrimoine, une belle piscine, un superbe cinéma… » Comme quoi, nul n’est prophète en son pays.
Frédéric Thévenin
