Les camions en ville, un poids lourd pour les habitants
Dans différents secteurs de la ville, les habitants déplorent le passage régulier des poids-lourds et malgré l’interdiction. Conséquences, la circulation s’intensifie, de même que les risques sécuritaires et des dégradations sont déjà perceptibles.
Début novembre, en centre-ville comme au quartier Anatole-France, les habitants évoquaient la même problématique : les poids-lourds. En cause, le trafic à l’intérieur de la ville qui se fait de plus en plus ressentir. « Pourquoi les camions passent-ils par ici ? », interrogent des riverains de la rue Jean-Jacques-Rousseau. Même problème constaté avenue Raoul-Laurent : « Ils sont nombreux à passer. Malheureusement, c’est la route indiquée par le GPS. Ils gagnent 10 minutes en coupant plutôt qu’en prenant le contournement ». En une demi-heure, on en a comptabilisé une dizaine en matinée, plus du double l’après-midi.
Impuissance
Au centre-ville, même doléance soulevée par ce riverain qui pointe deux problèmes : d’une part, les camions qui arrivent de l’est de la ville (la Nationale 4 depuis Nancy), qui n’ont pas besoin de livrer mais qui regagnent leur base logistique située la plupart du temps à l’ouest de la ville, zone de référence ou de Trois-Fontaines. Ceux-ci doivent prendre la Nationale 4, mais coupent par l’ancienne N4 (route de Nancy puis avenues Pisani et Raoul-Laurent) pour gagner quelques kilomètres. Ils n’ont pas l’autorisation de le faire mais dégradent de fait la route. D’autre part, les poids-lourds qui font étape à Saint-Dizier la nuit : en général, le Chêne Saint-Amand et ses grands parkings sont une solution de facilité. Double problème : la chaussée, là encore, s’en voit fortement dégradée et les commerçants se plaignent de subir la présence de toutes sortes de détritus devant leurs magasins.
A l’époque, de part et d’autre de la Ville, Pierre Boutaud, chef de cabinet du maire, et Franck Fournet, responsable du service Proximité, avaient pris note. « On ne peut pas mettre des panneaux d’interdiction de circuler à chaque coin de rue. Il y a ces panneaux en entrée de ville, les poids-lourds le savent très bien », expliquait Franck Fournet auprès des habitants du Vert-Bois.
Mardi 5 décembre, lors de la venue du maire Quentin Brière au Vert-Bois, un riverain a une nouvelle fois souligné ce problème : « Qu’est-ce qu’on fait des poids-lourds ? On les voit bien passer avenue Pisani, alors qu’ils sont interdits ». Un constat partagé par des résidents du Vert-Bois. « C’est comme si l’ancienne Nationale 4 existait encore », souffle une retraitée.
Pour le premier magistrat, la solution semble trouvée : le contournement en deux fois deux voies. D’ailleurs, des nouvelles toutes fraîches venaient de tomber, comme le relatait l’édile : « L’État est OK pour mettre 6 M€, la Région est également OK pour la même somme. C’est un projet à 14 M€, il nous faut trouver les deux millions manquants. » Pour cette somme, la section ouest du contournement – de Vitry-le-François jusqu’au dégagement de Vergy – serait doublée. Cela permettrait d’éviter une paralysie de la circulation comme lundi 4, où un convoi exceptionnel était bloqué sur une partie à sens unique. A voir si les poids-lourds gagneraient ces dix minutes comme lorsqu’ils passent en ville.
L. V. et N. F.