Les bouilleurs de cru, une tradition à préserver
Près d’une vingtaine d’adhérents, deux alambics, du matériel, les bouilleurs de cru se mobilisent pour la sauvegarde d’une tradition et sa promotion. De nouveaux membres seront accueillis avec plaisir…
Renouveler les adhérents et transmettre le savoir-faire aux nouvelles générations. C’est l’enjeu de tous les syndicats de bouilleurs de cru ! C’est une tradition ancestrale, perpétuée dans de nombreux villages haut-marnais. Ils distillent l’eau-de-vie comme la bonne humeur ! Le syndicat est présidé par Jean-Paul Perrot, accompagné de Josette Thirion, au secrétariat, et de Jean-Pierre Pinthon, à la trésorerie. Localement, le syndicat compte 19 adhérents et pour mémoire, 22 en 2020 et 23 en 2019.
Aucune distillation en 2021-2022
La cotisation annuelle de 10 € demeure dans un esprit solidaire, offrant la possibilité de distillation, ou non, tout comme la location du pressoir et l’utilisation de l’enfonce pieu.
Les comptes sont positifs sachant que les deux appareils, un alambic au bain-marie et le second à feu vif, fonctionnent parfaitement : « Nous sommes bien installés dans un local privé, le matériel est en bon état », a souligné Jean-Paul Perrot qui remerciait le propriétaire du local, Bernard Lacôte, de son don de la location annuelle du local sur l’année écoulée en faveur du syndicat.
Aucune distillation n’a eu lieu en 2021-2022, en raison essentiellement du manque de fruits dû au gel et aux températures saisonnières peu conformes. Jean-Paul Perrot a évoqué l’aide au verger 2022, de 50 % pour la replantation d’arbres et de haies limitée à 20 € par arbre et a rappelé les dates de campagne de distillation 2022-2023 allant du 1er septembre au 31 juillet. Le local est vidangé en prévision des températures hivernales et ouvrira à la demande des bouilleurs de cru en fonction de leurs besoins et à une période propice. Tous les propriétaires, locataires et métayers de vergers peuvent distiller les fruits récoltés sur les arbres. C’est un droit inscrit dans le code des impôts portant sur la réglementation de l’activité des bouilleurs de cru.
Un bouilleur de cru peut distiller après quelques formalités déclaratives au service des douanes de sa zone, en s’acquittant d’un montant de 8,93 € par litre d’alcool pur (100 degrés) jusqu’à 10 litres, puis 17,86 € par litre au-delà.
