Les Bleus restent muets
Muets en 2002 en Corée, les Bleus l’ont été une fois encore, hier, face à la Suisse, qui aurait très bien pu empocher la mise sans un poteau et un Barthez décisif (0-0). Désolant.
Lors des trois matches de préparation, l’attaque des Bleus a fait l’objet de nombreux commentaires. Récemment, David Trezeguet en a remis une couche en déplorant que l’équipe de France ne soit pas plus offensive. Partant du principe que la meilleure défense reste l’attaque, on ne peut pas entièrement donner tort à l’attaquant de la Juventus de Turin.
Le problème, c’est qu’aucune formule n’a, jusqu’alors, encore pleinement donné satisfaction et la blessure de Djibril Cissé n’a pas arrangé les affaires de Raymond Domenech. Un seul attaquant ou deux, telle est la question ? Hier, le mentor trico- lore a choisi l’option d’une attaque à une seule tête avec Thierry Henry.
Un essai peu concluant. Pourtant, en première période, des occasions, les Bleus, avec un Zinédine Zidane parfait dans son rôle de pourvoyeur de bons bal- lons, en ont eu. Thierry Henry, souvent lancé comme il l’aime tant, n’a pas trouvé la faille en quatre tirs. A Arsenal, dans les mêmes conditions, il fait mouche et là, il a trouvé à trois reprises le gardien suisse sur son chemin. Allez savoir… Quant à Franck Ribéry et Sylvain Wiltord, chargés de prendre les couloirs, ils n’ont pas apporté ce que l’on est en droit d’attendre d’eux. Sylvain Wiltord n’a jamais frappé au but et a semblé se chercher, quant à Franck Ribéry, il a laissé beaucoup de forces à vouloir aller une fois à gauche, une fois à droite. Souvent en bonnes positions, il a manqué de
lucidité au moment du geste final et n’a tenté sa chance qu’une fois. Où est le Ribéry percutant et décisif des matches de préparation ?
Trois tirs au but après la pause
On ne le verra pas. Effacé après la pause, il laisse sa place à Louis Saha. Une entrée qui ne fera guère avancer le “schmilblick”, sinon d’apporter un peu plus d’interrogations quant au potentiel offensif des Bleus lors des grands événements. Sylvain Wiltord est toujours aussi transparent, Henry se traîne comme une âme en peine. A l’arrivée, les frappes au but des Bleus se comptent sur les doigts de la main (trois exactement) et ce n’est pas la balle de but en toute fin de match de Vikash Dhorasoo qui fera oublier que l’équipe de France n’a toujours pas marqué en quatre matches de phase finale de la Coupe du Monde. A défaut d’être d’attaque, les Bleus sont plutôt patraques…