Les Bleus dans de sales draps !
En ne jouant qu’une mi-temps, les Bleus se sont mis seuls dans l’embarras, en concédant, en fin de rencontre, un second match nul, hier, face à la Corée du Sud (1-1). Avec seulement deux petits points,
la qualification s’éloigne un peu plus…
Depuis le début de la Coupe du Monde, les statistiques montrent que 9,83 % des buts ont été marqués dans les dix premières minutes et 24,60 % dans les dix dernières. Hier, Thierry Henry a inscrit le septième but de l’épreuve dans ce laps de temps, mais Park Ji-sung a fait de même en inscrivant le dix-septième buts depuis le début du Mondial, en fin de rencontre. Un but qui n’arrange pas du tout les affaires des Bleus dans l’optique de la qualifica- tion, d’autant que Zidane et Abidal seront suspendus pour le dernier match face au Togo.
Quand tout va mal… Et pourtant, tout avait bien commencé. En effet, quel est le meilleur moyen de se libérer si ce n’est de marquer le plus rapidement possible ?
Une mi-temps seulement
Le but de Henry, qui met fin à une longue disette de l’attaquant des Bleus et de l’équipe de France en générale (lire film du match), aurait dû permettre aux Tricolores de «lâcher les chiens», de faire preuve «d’audace», comme le réclamait Raymond Domenech avant la rencontre. Oui mais voilà, son message a été reçu cinq sur cinq que quarante-cinq minutes durant. Zidane montre l’exemple en jouant tellement haut qu’il en est presque avant-centre !
Les joueurs du Pays du Matin Calme connaissent une première partie de soirée agitée et peu- vent s’estimer heureux que l’arbitre n’accorde pas le but à Vieira. Et puis, alors que la pause approche, on sent que les Bleus ont tendance à laisser venir les Coréens sans doute pour mieux les contrer.
Chasser le naturel…
Une tactique qui a surtout le mérite de remettre les “guerriers Taeguk” dans la bataille. Chasser le naturel, il revient au galop, tel est le résumé de la seconde période des Bleus auteurs d’un non-match. Alors qu’en première période, il y avait pratiquement huit Français dans le camp adverse, après la pause, ils ne sont guère plus de trois, et encore ! Henry redescend beaucoup trop bas. L’entrée de Ribéry donne un peu d’allant aux Bleus mais la conclusion, une fois de plus, n’est pas au rendez-vous. Le “cul entre deux chaises”, les hommes de Raymond Domenech vont payer cash leur manque d’audace. Le brin de chance de Barthez et des défenseurs, face aux Suisses, ne se renouvellera pas. Quand on joue avec le feu, on fini par se brûler, telle est la morale de cette triste soirée pour les Bleus dont la qualification pour les huitièmes de finale est loin, très loin, d’être dans la poche. Mais en jouant de cette façon, est-ce vraiment une surprise ?