Les associations en force au Chien à Plumes
ASSOCIATIONS. Comme chaque année, le Chien à Plumes constitue aussi un point de rendez-vous important pour les associations présentes sur place. Des rencontres entre militants et festivaliers sont alors rendues possibles.
Pour cette 25e édition, plusieurs associations ont investi la pelouse du festival. Parmi elles, on retrouve le collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra), Amnesty International ou encore le centre d’information sur le droit des femmes (CIDFF).
Nous sommes allés à la rencontre du groupe Cedra, et des deux adhérents qui représentaient le collectif durant le festival. Créé dans le courant des années 90, ce collectif lutte activement contre le projet Cigéo à Bure (entre Haute-Marne et Meuse) et plus généralement, contre la nucléarisation du territoire. Ce projet est né en 1991, quand le Parlement adoptait la “loi Bataille”, visant à instaurer un cadre à la gestion des déchets radioactifs en France. Pour Jean-Luc Billaud, administrateur au sein du collectif Cedra, ce projet est une « histoire de fous qui n’a rien de sérieux ».
« Le meilleur moyen de lutter contre les déchets, c’est de ne pas en produire », clame-il avec vigueur. Jean-Luc Billaud, comme les autres membres du Cedra, dénonce un projet flou, qui ne cesse de changer de discours. Le projet de centre industriel de stockage géologique (Cigéo), vise à enfouir une importante quantité de déchets radioactifs, 3 % des déchets nucléaires produits en France, à 500 m de profondeur sur une distance avoisinant les 270 km de galerie.
Un projet qui suscite donc beaucoup d’agitation au sein du débat public. Sur son stand du Chien à Plumes, Jean-Luc Bidaud affirme faire des « rencontres surprenantes et enrichissantes ». « Notre objectif c’est avant tout d’apporter l’information sur ce qu’il se passe » conclut-il. Des moments d’échange précieux entre les associations et le public du festival.
Alice Petitot