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Ouverture de la chasse : les archers fourbissent leurs flèches

L’Association sportive des chasseurs à l’arc fait découvrir le tir à l’arc lors de manifestations : ici pour Chasse et nature en fête à Joinville.

Lumière sur une pratique méconnue : la chasse à l’arc. En Haute-Marne, elle concerne tous les gibiers. Entretien avec Raphaël Cheron, président de l’Asca 52.

L’Association sportive des chasseurs à l’arc de Haute-Marne (Asca 52) s’est fait connaître au cours des années écoulées, en organisant notamment des animations pour faire découvrir le tir à l’arc lors des manifestations. A l’occasion de Chasse et nature en fête, au château du Grand Jardin de Joinville par exemple, plus de 500 personnes – petits et grands – se sont initiés à cette pratique en un week-end. « On commence souvent par les enfants, puis les adultes sont tentés et testent à leur tour », observe Raphaël Cheron, président de l’Asca.

Également mobilisés pour le petit gibier

L’association compte entre 40 et 45 adhérents et une centaine de pratiquants dans le département. « Le 1er juin avec l’approche au chevreuil et l’affût, c’est notre ouverture à nous, les archers », sourit l’expert. Les chasseurs à l’arc seront dans les rangs pour l’ouverture générale pour le petit gibier. « C’est très dur à prélever et cela se compte sur les doigts d’une main, même si on a déjà fait des lièvres ou des canards… »

La plupart des archers chassent également avec une arme à feu. « Environ 80 % sont aussi carabiniers. C’est mon cas », commente Raphaël Cheron. Pour chasser à l’arc, il est indispensable d’être titulaire du permis de chasse. « Ce sont les mêmes règles, avec des angles de tir et des tirs fichants car une flèche peut rebondir. »

Chasse silencieuse

Ce mode de chasse est plus silencieux, même lorsqu’il est pratiqué en battue. « Il nous arrive d’avoir un ou deux chiens pour le chevreuil ou le grand gibier, mais on chasse plus souvent à l’approche ou à l’affût. » Les tirs se font au plus près de l’animal (à 10 m en moyenne) pour une distance de fuite variant de 15 à 60 m avant que l’animal ne tombe. « Le gibier court moins car il n’y a pas le bruit de la détonation ni les chiens qui poussent. »

Cette chasse s’accompagne d’une éthique chère aux pratiquants. « On n’envoie pas des flèches dans tous les sens. » C’est une chasse qui peut se vivre en solitaire et qui permet d’observer de très près biches, sangliers ou autres.

Comptez au minimum 150 € pour faire l’acquisition d’un arc basique et 450 € pour d’une gamme supérieure. Les flèches s’achètent environ 10 € (et elles sont réutilisables) et les lames aux alentours de 8 €. « On a quatre ou cinq occasions de tir dans l’année, ce qui est beaucoup moins qu’avec une arme à feu », rappelle le président de l’Asca 52. Ce mode de chasse séduit de nombreux jeunes ainsi qu’un public féminin.

S. C. S.

s.chapron@jhm.fr

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