Les 220 mètres de stands du 27e du salon Militaria aimantent fort
Enfin une bourse aux antiquités et souvenirs militaires ou « salon Militaria » que le président Nicolas Préau a eu le temps de préparer. À 11h, lundi 10 avril, la barre des 350 visiteurs était déjà dépassée. On venait parfois de loin pour rejoindre Biesles : Suisse, Jura, Moselle… La passion commande tout.
« Les objets ont une âme… ». Voilà comment le président de l’association Militaria chaumontaise Nicolas Préau explique le potentiel attractif de la bourse aux antiquités et souvenirs militaires qu’elle organise, baptisée couramment « salon Militaria ». Vérification faite ce lundi de Pâques dans la salle des fêtes de Biesles, où des flux de visiteurs arpentent continûment 220 mètres de stands tenus par 40 exposants. Or, dans une âme, on peut entrer par plusieurs portes. « Il y a la vie du premier détenteur de l’objet associé à un contexte historique, celle de ses héritiers, puis de ses acquéreurs… », poursuit-il en substance. En écho à un exposant fidèle arrivé des Vosges, attaché au parcours des pièces qui font sa collection personnelle, gardant le souvenir précis des chemins qu’elles ont empruntés. Entre amateurs d’objets rares, on se reconnaît, comprend-on, le hasard semble gouverné par un objectif commun : faire en sorte de ne rien perdre d’un témoignage précieux du passé.
Ces objets poignants tirés du quotidien
« Moi, j’ai toujours appris que pour se construire, il faut connaître le passé. Ça permet de plus d’éviter les conflits ». Les armes qu’on trouvait encore à cette 27e édition du « salon Militaria » incarnent les soldats qui les ont eues en main, souligne Nicolas Préau. C’est avant tout pour celles-ci que Sacha, 16 ans, est à Biesles, samedi. Il y lit l’histoire. Au même titre que des fusils, des uniformes étaient fort nombreux chez les exposants. Nicolas Préau estime que l’armée a connu des époques où ils avaient « de la classe », également parce que la dissimulation était moins présente qu’aujourd’hui en matière tactique. Le président pointe la présence de multiples objets du quotidien des guerriers : cigarettes, pansements, petits jeux, souvenirs qu’ils fabriquaient eux-mêmes, petites Vierge Marie, petits rubans, pendentifs renfermant l’image de la femme aimée… La vocation de l’association Militaria chaumontaise est bien d’entretenir la mémoire de tous ceux qui se sont battus pour la liberté de la Nation…
Féminisation du rendez-vous ?
La gent féminine serait de plus en plus représentée chez les amateurs de cette bourse aux antiquités et souvenirs militaires, selon Nicolas Préau. Ses représentantes y verraient un moyen de rendre à leurs aînées leur place pendant les deux guerres mondiales, notamment. Le président tient à remercier Roger Gault et les Amis de la Tour de Biesles et le maire de la commune Michel André.
Avec les sapeurs-pompiers, toujours disponibles pour aider, et dont la présence au « salon Militaria » le rassure. De leur côté, les sapeurs ont rappelé aux visiteurs l’importance de l’ « engagement », avec l’espoir que d’aucuns se découvrent une vocation.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr